Les Lions vont disputer la 3ème et 4ème journée des qualifications à la Can 2025 contre le Malawi avec un coach intérimaire. Pour ces deux rendez-vous, c’est Pape Thiaw qui sera sur le banc. En cas de résultats positifs, il peut prétendre à signer un long bail avec la Tanière. Mais au regard du standing de l’équipe du Sénégal, Thiaw est-il un bon profil ?
Le Sénégal se retrouve actuellement sans sélectionneur titulaire. Le vide est provoqué par le non renouvellement du contrat de Aliou Cissé par le ministère des Sports. Face à cette situation inattendue, la Fédération sénégalaise de football n’a pas cherché loin pour confier les commandes de la Tanière à l’adjoint Pape Thiaw qui va assurer l’intérim avec Teddy Pellerin et le directeur technique national. L’ancien attaquant des Lions a alors une belle occasion de prouver qu’il a les épaules assez larges pour driver l’équipe nationale pour un long bail. D’ailleurs, la double confrontation contre le Malawi le 11 octobre à Dakar et le 15 octobre à Lilongwe pour le compte de la 3ème et 4ème journées des qualifications à la Can 2025, sonne alors comme un test pour Thiaw. En cas de résultats positifs et d’un jeu cohérent retrouvé, des bons choix audacieux opérés dans l’équipe, la Fsf pourrait bien miser sur ce dernier et lui proposer un contrat.
Avantage de connaître le groupe
Si la Fédération décide de poursuivre la mission déjà entamée par Aliou Cissé avec son staff, c’est parce que Pape Thiaw connaît déjà bien la Tanière. Ce dernier a l’avantage d’avoir une idée sur la qualité des joueurs qui la composent et les méthodes d’entraînement. Puisque Thiaw avait côtoyé Cissé pendant au moins 6 mois et a été à la dernière Can 2023. Ce sera peut-être qu’une continuité pour le technicien. Seulement, Thiaw n’est pas Cissé. El Tactico avait réussi à maitriser son groupe, à l’inculquer une discipline sans faille. Aliou Cissé avait aussi le contrôle total de ses éléments qui avaient pourtant de forts égos. Pendant 9 ans, aucun écart de conduite, ni de clans au sein de l’équipe nationale. Voilà donc autant de défis que Pape Thiaw devrait relever. Imposer son autorité, faire passer son message et pourquoi pas faire des choix radicaux et montrer que c’est lui le boss. S’il parvient à dompter les Lions à sa façon, Thiaw, vainqueur du Chan 2022, aura alors marqué des points aux yeux des fédéraux.
Mais, attention au syndrome Joseph Koto !
Le dernier entraîneur intérimaire sur le banc de l’équipe nationale n’a pas été d’une réussite. En 2013 alors que le Sénégal sortait d’une Can chaotique à Bata, suite à une élimination prématurée au premier tour avec trois défaites sur le même score de 2-1, la fédération avait promu Feu Joseph Koto sur le banc. Le temps était court, on basculait dans l’année impaire de 2013 pour une Coupe d’Afrique qui devait se tenir en Afrique du Sud. Koto assisté par Karim Sega Diouf, entame avec brio sa mission en battant le Maroc à Rabat par 1-0 en amical. Ensuite, le Libéria était tombé en qualification de ce banquet continental (3-1) et fait match nul à Kampala contre l’Ouganda (1-1). Des résultats qui avaient permis à Koto de signer un contrat de deux ans. Mais la suite sera moins glorieuse. Les Lions ne se qualifieront pas à cette Can 2013 battus doublement par la Côte d’Ivoire de Didier Drogba et Yaya Touré (4-2 à Abidjan) et 2-0 à Dakar dans un match interrompu à la 72ème minute à cause d’incidents dans les tribunes dans un stade Léopold Sedar Senghor qui s’était embrasé à cause des feux allumés par les supporteurs, jets de projectiles. Joseph Koto est alors renvoyé.
Papa Lamine NDOUR