Estimant ne plus être en sécurité avec les agressions tous azimuts dans leur quartier, les populations de Scat Urbam ont donné de la voix, ce dimanche. Elles ont tenu, une grande marche pour dénoncer ce phénomène.
Les populations de Scat Urbam en ont marre des agressions et des vols dont elles sont victimes chaque jour dans leur quartier. Elles sont sorties en masse, ce dimanche, pour manifester contre cette insécurité et interpeller les autorités afin que celles-ci trouvent des solutions à ce phénomène. Selon elles, il ne se passe pas un jour sans qu’une personne ne soit dépouillée de ses biens par les malfrats qui hantent leur quartier. «Nous avons constaté depuis quelque temps des agressions et des vols à main armée dans notre quartier. Il ne se passe pas une journée sans qu’un habitant ne soit agressé et dépouillé de ses biens. Personne n’ose sortir de chez lui à 7 heures du matin. Pour aller au travail, les femmes sont souvent escortées par leur mari. Maintenant, les agresseurs entrent jusque dans les maisons pour dépouiller les honnêtes gens. C’est devenu très grave», dénonce Papa Mamadou Ndiaye, Coordonnateur du Mouvement des jeunes de Scat Urbam. Ce dernier rappelle qu’un de leurs voisins s’est fait lâchement tuer, l’année dernière à côté du Cem Scat Urbam. Parce qu’il avait tenté de sauver sa sœur qui était attaquée par un conducteur de moto qui essayait d’arracher son téléphone portable. Il soutient que les populations n’attendent plus maintenant la réaction des autorités puisqu’elles ne se soucient pas, dit-il, de leur sécurité. Ils vont prendre leur destin en main. Ce qu’ils demandent à l’Etat c’est juste qu’il leur affecte des agents de sécurité de proximité. Ils sont prêts, affirme-t-il, à cotiser pour payer ces derniers afin qu’ils puissent assurer la sécurité dans le quartier. A défaut, que les autorités publiques renforcent les moyens de la police de Grand-Yoff. «Le commissariat de Grand-Yoff n’a pas les moyens nécessaires pour gérer les populations de Arafat, Cité Millionnaire, les Hlm et Scat Urbam. Nous ne voyons même pas le maire et nous ne le sentons pas. Le lieu d’implantation de la mairie est devenu même un théâtre d’agression chaque jour. Si le maire n’est pas au courant, nous l’informons», martèle-t-il.
«Nous sommes dans l’insécurité totale. Aujourd’hui, nous, les femmes, nous sommes les plus vulnérables. Nous sommes vraiment inquiètes et soucieuses de notre sécurité. Nous ne dormons plus du sommeil du juste. Chaque jour, nous sommes victimes d’agressions», ajoute Ndèye Founé Niang, Présidente de l’Amicale des femmes de Hamo et Scat Urbam.
Samba BARRY