En mouvement d’humeur pour réclamer de meilleures conditions d’études, les étudiants de l’Ecole nationale des arts (Ena) ne seront pas seuls dans leur combat.
En effet, les professeurs des arts qui sont en activité et affiliés à la Force nationale des enseignants pour le renouveau de l’éducation (Fnere) sont venus à leur appoint. «Le Bureau exécutif national (Ben) du Fnere, après avoir consulté les acteurs de l’éducation artistique, a décidé de décréter une motion de soutien à l’endroit des élèves-professeurs, actuellement en formation à l’Ecole nationale des arts (Ena) qui sont restés pendant deux mois sans faire cours à cause d’une grève déclenchée par des formateurs de ladite école», indiquent les professeurs dans un communiqué parvenu à WalfQuotidien. Le secrétaire général de ce syndicat, Oumar Seck et ses camarades, dans la perspective de mener ce combat au nom de la solidarité collégiale, «invitent tous les professeurs d’art plastique et musical de toutes les académies du pays de cesser formellement les enseignements, à partir du lundi 18 juin 2018». Ils invitent aussi leurs camarades à se préparer à un boycott massif du Bac et du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) au cas où les autorités refuseraient, manifestement, à diligenter des solutions fiables et durables pour, non seulement, sauver l’année scolaire à l’Ena. Mais aussi et surtout pour poser des actes forts allant dans le sens de revaloriser «l’enseignement des arts et de la culture».
Depuis deux mois les étudiants et formateurs de cette école sont en mouvement d’humeur. Une grève qui a fini de paralyser le fonctionnement de l’Ena et de compromettre l’année académique en cours. Pour les enseignants, les syndicalistes affirment qu’ils ont été affectés à l’Ena et leur poste budgétaire libéré mais, subissent aujourd’hui énormément de préjudices liés à leur statut et leur carrière. Oumar Seck et Cie indiquent que cette crise affecte gravement la formation des étudiants qui risquent de connaître une année blanche si rien n’est fait. Ce manque de considération, de la part des autorités, envers l’éducation artistique, indigne tous les acteurs. Du côté des étudiants, on a décrété avant-hier, 96 heures de grève renouvelable à l’issue de leur assemblée générale. Ils réclament entre autres, le paiement de leurs bourses, les meilleures conditions d’études et la signature du décret qui régit l’Ecole nationale des arts. Ils menacent de redescendre dans la rue si les autorités ne réagissent pas à temps.
Mamadou GACKO