Présidents de la République et de l’Assemblée nationale, les deux hommes catalysent le mécontentement populaire.
Et le projet de loi portant parrainage des candidats à la présidentielle n’a guère aidé à redorer leur blason.
Si les Sénégalais sont aussi remontés contre les deux présidents, c’est, en grande partie, pour leurs déclarations d’hier qui sont aux antipodes de celles d’aujourd’hui.
«Moustapha NIASSE fait vraiment honte à notre Assemblée nationale et à ce pays. On ne peut pas interdire à des députés qui veulent se prononcer sur des questions de procédures de le faire. Il a donc délibérément engagé aujourd’hui l’Assemblée nationale pour violer la loi afin de mettre en quarantaine un adversaire politique que constitue Khalifa Ababacar SALL », déclarait Déthié FALL, vice-président de Rewmi, le jour de levée de l’immunité parlementaire de Khalifa SALL.
A propos de l’affaire Khalifa SALL, Doudou WADE observait : «C’est ce que demande le député El Hadji Issa SALL dans sa lettre du 13 octobre 2017. La date est très importante. Je ne pense pas que la lettre du procureur soit antérieure à celle du député El Hadji Issa SALL. Dès l’instant que la lettre de ce dernier a été déposée le 13 octobre et déclarée reçue par le secrétariat du président de l’Assemblée nationale, la lettre n’étant pas évoquée parce que demandant l’arrêt des poursuites contre Khalifa SALL, c’est cousu de fil blanc et montre que nous sommes dans un complot organisé à partir de l’Assemblée nationale par le président Moustapha NIASSE qui fait du banditisme politique. L’Assemblée nationale peut suspendre les poursuites contre Khalifa. C’est le Règlement intérieur qui le dit ».
S’agissant du président SALL, ses déclarations d’hier étaient:
Ce jeudi 19 avril 2018, les deux hommes ont fait exactement ce qu’ils reprochaient à Me WADE. Entre Macky qui ordonne et NIASSE qui exécute, qui remporte la palme?