Face aux nombreuses promesses non tenues du Gouvernement envers les travailleurs, le secrétaire général de l’Union des routiers du Sénégal (Urs) exhorte aux centrales syndicales de boycotter la traditionnelle remise des cahiers de doléances.
Laquelle aura lieu le 1er mai. «Le 01 mai est devenu une opération de routine et ça fait presque plus de trois ans que les mêmes revendications sont remises au chef de l’Etat. Et il n’y a pas de suite. C’est pourquoi, j’appelle les leaders des centrales syndicales à boycotter la remise du cahier de doléances», a fait comprendre Gora Khouma. Et de poursuivre pour décrier le pacte de stabilité sociale et la remise des subventions aux centrales syndicales qui, pour lui, ressemble à une «corruption déguisée pour les contraindre à se taire face aux difficultés que rencontrent les travailleurs». Sur les difficultés qui affectent le monde du travail et le secteur du transport, M. Khouma dénonce : «Le transport souffre comme tous les autres secteurs et ses acteurs ne s’y retrouvent plus avec la précarité de l’emploi et la non-applicabilité de la convention collective du transport. Il y a également le manque de considération totale du ministère du Travail qui a exclu dans son agenda notre secteur. Le parc automobile est vétuste et nous sommes des laissés-pour-compte. Les leaders des centrales syndicales se sont embourgeoisées et sont devenus maintenant plus riches que les ministres. Ils fuient les travailleurs et passent leurs temps à se quereller pour des subventions. Ces gens doivent changer de comportements». Pour ce qui est de la marche réprimée des enseignants à Ziguinchor, le secrétaire général de l’Urs déplore : «Je condamne cet acte ignoble qui est aux antipodes des libertés syndicales. Je dis à Macky Sall d’arrêter d’utiliser le bâton contre ces citoyens. S’il continue comme ça, ce qui est arrivé à Wade peut lui arriver c’est-à-dire que les gens vont le sanctionner à travers les urnes. Je dis au Président de dialoguer pour apaiser le climat social qui est tendu ces derniers temps».
Théodore SEMEDO