Au total, 245 000 personnes issues de 30 000 ménages “risquent d’être” en situation alimentaire “difficile”, a indiqué lundi le Secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA), Jean Pierre Senghor, assurant que l’Etat et ses partenaires sont mobilisés face à cette situation.
“On connaît aujourd’hui le nombre de personnes qui risque d’être en situation difficile. C’est 30000 ménages, 245000 personnes. Ce travail est fait et tout le monde, l’Etat et nos partenaires techniques sont en alerte”, a-t-il dit lors d’un atelier d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire.
“Il y a des alertes partout. On est sûr que du fait de la pluviométrie qui a été déficitaire dans le nord du pays, la situation est difficile actuellement et la situation projetée risque d’être très difficile”, a-t-il dit, soulignant qu’aucun résultat ne peut être donné avant le travail d’analyse des experts.
La période de soudure va s’installer “plutôt que prévue” cette année, a dit M. Senghor, soulignant que les départements comme Matam, Kanel Podor, Ranérou, tous situés au Nord du pays, sont “à surveiller”.
“(…) dans certaines zones, les gens n’ont pas pu récolter à cause de pauses importantes de pluies”, a-t-il expliqué.
L’atelier qui va durer cinq jours a pour objectif “d’analyser la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays afin de classifier et cartographier la nature et la sévérité l’insécurité alimentaire et nutritionnelle du pays”.
Il permettra aussi d’élaborer ‘’de manière consensuelle des produits de communication sur la situation alimentaire et nutritionnelle au niveau du Sénégal pour aider à la prise de décision’’.
Cette rencontre qui se tient dans les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest vise à “contribuer à la consolidation des capacités techniques des acteurs nationaux sur les directives et procédures de la classification du CH et dans le domaine du suivi et de l’analyse de la sécurité alimentaire et nutritionnelle”.
Selon le Secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA), Jean Pierre Senghor, “c’est à l’issue du travail des experts que nous aurons les éléments scientifiques et des chiffres claires”.
APS