Ça va chauffer dans les jours à venir.
Pour cause, la Commission orientation et stratégie du mouvement du 23 juin est décidé à chauffer la rue dans les jours à venir. Pour conscientiser et interpeller le pouvoir sur les préoccupations, les griefs et exigences, pour réclamer des droits et exiger la bonne gouvernance et la transparence, une justice équitable et la séparation des pouvoirs.
La Cos/M23 a convié l’ensemble des forces sociales et travaillistes politiques et citoyennes à un rassemblement populaire au mois de mars 2018 à la place de la Nation. C’est en tout cas l’annonce faite, hier, par Abdourahmane Sow et ses camarades lors d’une conférence de presse. Ils ont fait un diagnostic sans précédent des maux qui frappent le Sénégal.
S’agissant du front social avec les forces travaillistes, la Cos/M23 recommande des «négociations franches et réalistes» de part et d’autre. Au gouvernement, aux syndicats des enseignants et du secteur sanitaire, ils demandent des «engagements réalisables et des revendications acceptables et possibles». Parlant du secteur judiciaire, la Cos/M23 fait dans une «répétition pédagogique» pour sonner le glas de la mise à mort de cette institution sous la coupole de l’Exécutif. «Nous avons tous fini de constater que les pouvoirs qui passent utilisent régulièrement la justice et les corps de contrôle de l’Etat pour combattre de potentiels adversaires et épargner des justiciables complaisants et acquis à leur cause», a fait savoir son coordonnateur Abdourahmane Sow. La Cos/M23 dénonce une fois encore avec la «dernière énergie», l’immixtion de l’Exécutif dans le fonctionnement du secteur Judiciaire et demande au président de la République de mettre un terme à cette situation par des réformes conséquentes.
Concernant le processus électoral non encore consensuel, malgré le quitus délivré par un cabinet d’Audit international, «le problème demeure toujours», selon Sow et ses camarades de la Cos/M23. A ce titre, la Cos/M23 exige du pouvoir de réunir les conditions nécessaires à la tenue d’élections régulières et transparentes de prendre en charge les préoccupations légitimes de l’opposition dans un cadre consensuel avec un arbitrage neutre. Mais aussi et surtout de délivrer ces millions de Sénégalais dans l’attente de leurs cartes d’identité pour des services publics et administratifs.
S’agissant de la gestion des ressources naturelles, Abdourahmane Sow et ses camarades exigent la mise en place d’un cadre de surveillance qui puisse intégrer les acteurs avisés, la société civile et d’autres acteurs indispensables, pour une meilleure gestion du secteur extractif.
Magib GAYE