Le ministre de l’Intérieur met le gouvernement espagnol dans l’embarras.
En battant en brèche les accusations des trois touristes espagnoles, Aly Ngouille Ndiaye a, selon de sources à Madrid, suscité l’indignation. Traitées de menteuses, ces femmes, qui continueraient à défendre cet acte sauvage, risquent de pousser leurs autorités à réagir.
Le Sénégal choque l’Espagne. Le démenti du ministre de l’Intérieur sur le viol annoncé de trois touristes espagnoles en Casamance commence à faire grincer des dents dans la monarchie de Philipe VI. Il nous revient de Madrid que cette mise au point du premier policier sénégalais est interprété comme un fakenews en Espagne. En effet, selon des sources de WalfQuotidien en Espagne, les trois touristes auraient confirmé dans leur pays qu’elles ont bien été «violées et violentées». Et, nos sources signalent la sidération des familles des «victimes» après cette double peine : «violées et traiter de menteuses». «Dans les milieux espagnols, les gens ne décolèrent pas. Que les Sénégalais ne soient pas surpris de voir les victimes porter plainte puisque ce sont les bruits qui courent à Madrid», rapporte un contact de WalfQuotidien en Espagne, un pays membre de l’Union européenne qui ne laisse pas ses ressortissants se faire traiter comme ça.
Avec un tel scénario, beaucoup attendent avec impatience la réaction de l’ambassade d’Espagne à Dakar pour confirmer ou infirmer le viol des trois touristes. WalfQuotidien promet d’ailleurs d’y revenir largement.
Le Sénégal ambitionne de développer son tourisme avec un objectif de trois millions de visiteurs à l’horizon 2023. Mais, avec la récente attaque de Bofa dans la région sud du pays qui a causé 15 morts et cette affaire de viol, le secteur risque de beaucoup en pâtir. Ce qui serait plus dramatique puisqu’il était en train de se remettre de la grave crise à épidémie Ebola et de l’instauration de la réciprocité du visa imposé par les autorités avant de faire volte-face et de grassement rétribuer, avec un joli chèque de 12 milliards de francs Cfa, l’ivoirien Adama Bictogo chargé de sa mise en œuvre.
Seyni DIOP