Ancien président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Me BABOU estime que la Commission ad hoc, mise en place pour l’examen de la demande de levée de l’immunité parlementaire de Khalifa SALL, a eu tort de convoquer le maire de Dakar.
Selon lui, «il n’est pas dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale un article qui offre à la commission la possibilité de faire venir Khalifa SALL à l’Assemblée nationale. En outre, l’Assemblée nationale n’a pas pouvoir à faire injonction à un autre pouvoir qui est le pouvoir judiciaire de faire un acte comme ça. L’autre difficulté et le fait que Khalifa SALL est toujours en prison sous la garde de l’administration pénitentiaire dont les gardes n’ont pas compétence à prendre Khalifa SALL et à l’amener à l’Assemblée nationale ».
D’après Abdoulaye BABOU, qui s’exprime dans les colonnes de Sud Quotidien, la commission est dans une totale impasse.
«Khalifa SALL, dans la situation actuelle, ne peut être auditionné par la commission ad hoc. D’ailleurs, cette dernière est si gênée qu’elle a envoyé une convocation sans mentionner le lieu où devait se tenir l’audition. Est-ce ça serait à l’Assemblée nationale ou au marché Sandaga, personne ne sait. Et cela prouve l’embarras de cette commission. Ensuite, la présence de Khalifa SALL, assisté de son conseil député, est indispensable au moment de son audition par la commission ad hoc. Car pour se faire une idée sur les griefs soulevés par le procureur de la République dans sa lettre, les membres de la commission doivent interroger Khalifa Sall pour avoir sa version des faits. Or, s’il n’est pas présent à l’audition sur quel argument la commission devrait-elle se fonder pour donner un point de vue par rapport à cette affaire », déclare l’avocat qui trouve que la démission de Me Madické NIANG a davantage rendu l’action de la commission illégale.
WALFNet