Avec les trente-six nouveaux cas positifs signalés, la dengue ne finit pas de gagner du terrain. Une progression fulgurante de cette maladie qui n’était plus apparue au Sénégal depuis bien des décennies.
Si jusque-là, les autorités affichent leur optimisme et déclarent la situation sous contrôle, le grand Magal qui pointe à l’horizon n’inspire guère la tranquillité. Le communiqué qui a sanctionné la réunion du Conseil des ministres n’en a pas fait cas, mais au Palais, on prend très au sérieux la question. Le ministre Aly Ngouille NDIAYE a, d’ailleurs, été dépêché à Touba au lendemain de la dite réunion, à la veille de l’arrivée de Macky SALL dans la cité religieuse.
Au moment où ces lignes sont écrites, le ministre de l’Intérieur, avec le porte-parole du khalife général des Mourides, tient une réunion pour voir quelles mesures prendre pour parer à toute éventualité. Ainsi, selon nos informations, il est, pour le moment, prévu de mobiliser le service d’hygiène en vue d’une pulvérisation massive de pesticides. Une anticipation de l’arrivée des moustiques vecteurs du virus. Selon l’Institut Pasteur, «la dengue est due à un arbovirus (virus transmis par les insectes), appartenant à la famille des Flaviviridae, du genre flavivirus, comme le virus West Nile et de la fièvre jaune. Il est transmis à l’homme par les moustiques du genre Aedes lors d’un repas sanguin ». Des caractéristiques qui expliquent la propagation rapide de la maladie et qui font de Touba une cité exposée.
L’édition 2017 du grand magal, commérant le départ en exil du fondateur du mouridisme, est prévue le 8 novembre prochain. Chaque année, ce sont des millions de fidèles qui rallient la cité religieuse de Touba.
WALFNet