Le frère cadet de l’ancien président burkinabè François Compaoré, en fuite depuis l’insurrection de 2014, a été interpellé ce dimanche à l’aéroport international Roissy Charles De Gaulle de Paris (France), a annoncé la télévision nationale burkinabè au journal de 13h.
C’est une fin de cavale du « petit président » burkinabè, plusieurs fois annoncé du côté du Bénin, de la France ou du Venezuela.
Un mandat d’arrêt international avait été lancé contre François Compaoré par la justice burkinabè via interpol le 5 mai dernier dans l’affaire de l’assassinat du journaliste burkinabè Norbert Zongo et de ses trois compagnons.
Il est poursuivi pour « incitation à assassinats ». Dans un entretien qu’il a accordé au journal Jeune Afrique en septembre dernier, François Compaoré assurait qu’il se mettra à la disposition de la justice burkinabè s’il obtenait la garantie d’un procès équitable.
Le journaliste burkinabè Norbert Zongo a été assassiné le 13 décembre 1998, alors qu’il enquêtait sur le meurtre sous la torture de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, frère cadet du président déchu Blaise Compaoré.
La mort du journaliste avait ouvert une crise politique et sociale dans le pays, organisations non gouvernementales et partis d’opposition dénonçant “l’impunité” dont bénéficiaient les auteurs de crimes “proches du pouvoir”.
Directeur de l’hebdomadaire “L’Indépendant”, Norbert Zongo était célèbre pour ses positions critiques vis-à-vis du pouvoir.
Journaliste d’investigation reconnu, auteur de plusieurs enquêtes retentissantes démontrant la mauvaise gouvernance sous le régime du président Compaoré, son corps calciné avait été retrouvé dans son véhicule sur une route déserte à Sapouy, à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou.
APA et AFP