Chapitre 18 : Médine, l’arrivée

CHRONIQUE DE SIDI

Contraints de quitter la Mecque, Mouhamed (PSL) et Abu Bakr s’étaient engagés sur la route de l’exil, poursuivis par leurs nombreux ennemis. Leurs têtes étaient mises à prix. Les notables de la Mecque étaient déterminés à ne pas les laisser rallier Médine en vue d’en faire une cité rivale voire ennemie. Cent chameaux étaient ainsi promis à qui les aurait rapportés mort ou vif. Une proposition qui incita beaucoup d’aventuriers à se lancer à leur poursuite. Dans leur détermination, ceux-ci faillirent leur mettre la main dessus. Ils étaient jusqu’à la devanture de la caverne où les deux exilés se retranchaient. Mais le Messager de Dieu (PSL) ne peut être arrêté. Une toile d’araignée recouvrait l’entrée de la grotte et un oiseau y avait fait un nid. Les chasseurs de primes durent rebrousser chemin. Il était, à leurs yeux, impossible que des hommes puissent se trouver dans la caverne.

On en revient à notre coupe pleine de problèmes

Donald élu, ne vous y trompez pas

Tirés d’affaire par le Tout-Puissant, les deux voyageurs poursuivirent leur route. Mais ceux qui avaient envie de mettre la main sur la forte récompense promise, étaient for nombreux. Les notables de la Mecque avaient pris le soin d’informer toutes les tribus qui habitaient entre les deux cités. Un homme du nom de Sourakha les aperçut de loin dans le désert. Sans hésiter, il se lança à leur poursuite. C’était un gladiateur qui ne doutait pas pouvoir venir à bout seul des deux voyageurs. Sourakha voulait la prime. Cela, il en était sûr. Ce dont il était moins sûr, ce sont les capacités des hommes qu’il voulait appréhender. Il ne tarda en à avoir une idée. Son puissant cheval trébuchait à chaque qu’il s’approchait des exilés. La troisième fois, les pattes de l’animal s’étaient enfoncées dans le sable du désert qui semblait vouloir les retenir. Comme les autres chasseurs de primes, le redoutable Sourakha dû renoncer. Rien ne peut arrêter la volonté de Dieu.

Pendant ce temps, à Médine, c’était l’effervescence. L’arrivée du Prophète (PSL) était le principal sujet de discussion. Bilal, Hamza et les autres l’avaient annoncée imminente. On attendait plus que lui. A la lisière de la cité, on grimpait sur les dattiers, scrutant l’horizon, à la recherche de sa silhouette. Les risques du voyage étaient connus. Certains s’inquiétaient pour sa sécurité plus qu’ils n’avaient envie de le voir.

Le Prophète Mouhamed (PSL) poursuivait son chemin, accompagné par son fidèle ami. Après avoir longtemps marché, ils firent escale chez une dame qui campait, avec son mari, au milieu du désert. Elle s’appelait Ummou Oubayd. Elle voulait bien leur offrir quelque chose à boire mais n’avait rien. Son mari avait amené paître leurs moutons. Il ne restait qu’une maigre brebis qui ne pouvait suivre le troupeau. Le Prophète (PSL) prit l’animal, lui tira les mamelles d’où jaillit du lait en abondance. La calebasse vide fut remplie de lait à la grande surprise d’Ummou Oubayd qui n’en revenait pas. Elle n’avait pas besoin d’entendre un verset du Coran pour se convaincre que son hôte était particulier. Après avoir étanché leur soif, Mouhamed (PSL) et Abu Bakr prirent congé d’Ummou Oubayd et continuèrent leur route. Ils n’étaient plus loin.

En effet, de l’autre côté des dunes de sable, un homme perché dans un arbre aperçut les voyageurs. Ne doutant point qu’il s’agissait du Prophète (PSL), il avertit les autres qui commençaient à se disperser. Tout le monde accourut. Et comme un seul homme, les Médinois, tout heureux de recevoir Mouhamed (PSL), scandaient :

TALA‘A ‘L-BADRU ‘ALAYNA

MIN THANIYYATI ‘L-WADA‘

WAJABA-SH-SHUKRU `ALAYNA

MA DA‘A LI-L-LAHI DA‘

’AYYUHA ‘L-MAB‘UTHU FINA

JI’TA BI-L-’AMRI ‘L-MUṬA‘

JI’TA SHARRAFTA ‘L-MADINAH

MARHABAN YA KHAYRA DA`