L’État est notamment accusé « de véhiculer l’idéologie d’Al-Qaïda et de Daech »
L’Egypte a annoncé ce lundi 5 juin avoir rompu ses liens diplomatiques avec le Qatar, accusé de soutenir « le terrorisme », après des mesures similaires adoptées par ses alliés du Golfe, l’Arabie saoudite et Bahreïn.
Le Caire et Doha ont des rapports extrêmement tendus depuis que l’armée égyptienne a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013. Le Qatar était l’un des principaux soutiens de Morsi et avait dénoncé son éviction par l’ex-chef de l’armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi. Le riche émirat gazier du Golfe a condamné à plusieurs reprises la répression lancée par le régime contre les pro-Morsi.
Le gouvernement du Caire a « décidé de mettre fin à ses relations diplomatiques avec l’Etat du Qatar, qui insiste à adopter un comportement hostile vis-à-vis de l’Egypte », a indiqué le ministère des Affaires étrangères égyptien dans un communiqué, qui annonce la fermeture de ses frontières « aériennes et maritimes devant tous les moyens de transports qataris ».
Accusé « de véhiculer l’idéologie d’Al-Qaïda et de Daech »
Le communiqué évoque « l’échec de toutes les tentatives pour dissuader (le Qatar) de soutenir les organisations terroristes », y compris la confrérie islamiste des Frères musulmans, dont est issu Morsi. La confrérie, classée « organisation terroriste » par les autorités du Caire et plusieurs pays du golfe, nie avoir recours à la violence.
Le Caire accuse Doha « de véhiculer l’idéologie d’Al-Qaïda et de Daech (acronyme en arabe du groupe jihadiste Etat islamique) et de soutenir les opérations terroristes dans le Sinaï ».
Dans son communiqué, l’Egypte accuse le Qatar « d’ingérence dans ses affaires internes », mais aussi « d’abriter des dirigeants (des Frères musulmans) qui font l’objet de condamnations judiciaires pour des opérations terroristes ».
texte huffingtonpost