Tentative d’intimidation ou demande de justice ?
En tous les cas, ce qui est à retenir est qu’Augustin Tine, maire de la commune rurale de Fandène, vient de servir une citation directe au jeune responsable du parti Rewmi, Sébastien Tine. Lequel a eu «l’outrecuidance» de le titiller dans son fief de Fandène en l’interpellant sur sa gestion à la tête de ladite commune. Une commune qu’ils partagent tous les deux. Aussi la citation directe n’a-t-elle pas tardé, intimant le mis en cause de se présenter devant le tribunal de grande instance de Thiès le 16 mai prochain pour répondre de ses allégations.
Sébastien Tine aurait, lors d’une rencontre politique organisée dans la commune, demandé au maire de se prononcer sur les carrières qu’il aurait vendues aux Chinois à 100 millions de francs Cfa. Mais aussi exigé, si le fait était avéré, au maire mis en cause de dire où est passée cette manne financière.
Cette situation délicate a eu le mérite de soulever la colère des jeunes du parti Rewmi qui ont fait face à la presse, hier, au Cyber Campus pour décrier cette action en justice intentée par le maire de Fandène. Surtout, estiment-ils que leur frère Sébastien Tine n’a fait que son devoir citoyen qui est d’interpeller celui à qui la destinée de sa commune est confiée, sur la façon dont il gère les affaires de la cité. «Notre frère Sébastien, soucieux du développement de sa localité, avait décidé de porter la voix de toute une commune pour dire tout haut ce que tous disent tout bas afin qu’Augustin Tine apporte des éléments de réponse. Malheureusement, l’interpellé en a fait une affaire juridique en déplaçant le débat au tribunal», regrettent-ils. Aussi, et pour faire face à ce qu’ils considèrent comme une tentative d’intimidation, ils se disent prêts à faire front pour soutenir leur frère. Car, pour eux, il ne sera pas question de céder à la peur pour laisser le maire de Fandène faire ce qu’il veut dans la commune. «Quitte à qu’il nous serve, à tous, des citations, nous lui ferons face jusqu’à ce qu’il accepte de s’expliquer sur sa gestion», promettent-ils. Surtout, disent-ils, quand on sait que, malgré tout ce qu’il dit, Fandène souffre de manque d’eau et d’électrification. «L’intimidation ne passera pas. Nous sommes dans un pays organisé. Le maire Augustin Tine a un droit d’information et de transparence dans sa gestion. Par conséquent, si on l’interpelle, il a devoir d’apporter des explications. Mais, qu’il serve des citations pour seulement vouloir briser la carrière politique d’un opposant, nous ne saurions l’accepter». Surtout que, disent, les propos qui valent cette citation à leur frère de parti datent de plus d’un mois. Aussi, se demandent-ils, ce qui peut expliquer aujourd’hui la remise au goût du jour de ces propos, sinon une volonté de sévir.
Walf Quotidien