Des Sénégalais rencontrés le week-end dernier dans les grandes artères de la capitale se plaignent des coupures d’électricité notées ces derniers jours.
Ils exhortent la Senelec à prendre toutes les dispositions nécessaires pour régler ce problème avant le mois béni de Ramadan. A Grand-Dakar, dans les Sicap et au Dieuppeul, on crie déjà son ras-le-bol.
Ces derniers jours des coupures d’électricité ont été notées dans certains quartiers de Dakar. Un constat qui rappelle les mauvais souvenirs des années 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014. Ce qui fait jaser les populations notamment dans les quartiers de Grand Dakar, Sicap Liberté, Dieuppeul et Sacré cœur. «Je suis un peu inquiet des coupures notées ces temps-ci. C’est bientôt la période de la chaleur. Et ces coupures notées ne rassurent guère. Nous notons des coupures tous les soirs entre 20h et 21h», confie dit Ousmane Guèye habitant du quartier grand Dakar, trouvé à la rue 10.
A la Sicap liberté 1, Modou Niang soutient que «certes des efforts sont réalisés mais il y a encore des efforts à faire. Car, nous ne voulons pas de solutions temporaires, mais définitives. Ce pays qui se veut émergent, se doit d’avoir permanemment de l’électricité. Aujourd’hui, tout va vite et rien n’est possible sans de l’électricité. Donc, il faut que nos autorités redoublent d’efforts pour fournir de manière permanente cette denrée précieuse aux populations».
Ndeye Madjigène Samb, une dame d’une cinquantaine révolue, trouvée sur un arrêt-bus au quartier Dieuppeul se dit inquiète. «Nous avons raison d’avoir peur. Bientôt ce sera le Ramadan, un moment où on utilise beaucoup l’électricité. Il faut que les autorités prennent les devants. Nous ne devons plus revivre les sombres moments de la Senelec», a-t-elle lancé aux autorités.
Omar Niane, égrenant son chapelet sur les deux voies de Sacré Cœur aux environs de 18 heures, abonde dans le même sens: «Le Sénégal doit investir beaucoup dans la logistique. On note une vétusté du matériel de transport de l’électricité. Le Sénégal n’a plus un problème de production d’électricité mais un problème de distribution. Les engins sont vétustes et il faut toute une politique de substitution de ce matériel par un autre beaucoup plus adapté». Mieux, «il faut que la Senelec travaille beaucoup sur la communication. Car, nous perdons beaucoup de nos matériaux».
LES PRECISIONS DE THIERNO OUMAR KANE, DIRECTEUR DE LA PRODUCTION : «Ce n’est pas alarmant !»
Les coupures d’environ 30 minutes notées dans certains quartiers de la capitale ces derniers temps «ne compromettent en rien la dynamique enclenchée, encore moins un retour à la situation connue en 2012. Ce n’est pas alarmant!», a estimé Thierno Oumar Kane, directeur de la production en charge de la maintenance et de l’exploitation des installations de production de la société et le suivi des contrats que nous avons joint au téléphone hier, mercredi 5 avril.
«Nous avons un dispositif qui nous indique les lieux, les jours et les heures de coupure d’électricité. Mais, pour ce cas précis (coupures dans certains quartiers, Ndlr), nous n’avons pas connaissance», a expliqué M. Kane, par ailleurs responsable des centrales de Senelec du réseau interconnecté, des régions et les centres secondaires.
Au demeurant, «avec un réseau de distribution vieillissant, il est tout à fait normal que l’on connaisse ces petits moments de coupure d’électricité. Mais, nous y travaillons constamment pour mettre en place un bon dispositif de distribution», a fait savoir M. Kane, responsable de la disponibilité et des paramètres technico-économiques des unités de production de Senelec…
Sud Quotidien