CHRONIQUE DE SIDI
Annoncé par ses nombreux et illustres devanciers, son avènement consacre la synthèse du Message du Tout-Puissant destiné aux êtres qu’Il préfère à toutes les autres créatures. D’Adan à Insa, en passant par Ibrahim, Daoud, Moussa et autres, tous les aspects, secteurs et domaines de la société ont été passés au peigne fin. Il ne restait plus au Créateur que de faire la synthèse de tout cela. Et, c’est le Prophète Mouhamed (PSL) qui a été choisi pour le faire. Il lui appartenait d’ouvrir le grand livre.
Le Prophète Ibrahim (PSL) avait souhaité sa venue, le Prophète Insa (PSL) l’avait annoncée. Mais qui est Mouhamed ? Où est-il apparu ? Dans quel contexte est-il apparu ? Qu’est-ce qu’il a fait ? Qu’est-ce qu’il a amené à l’humanité qui justifie tout ce qui a été dit précédemment sur lui ? des questions parmi tant d’autres dont les réponses, constituant la deuxième Partie de cette chronique, permettent de mieux connaitre l’Elu, le Messager, le synthétiseur de toutes les recommandations.
Entre le Tigre, l’Euphrate, les deux fleuves entourant la Mésopotamie, et le Nil se dressant un immense empire, fait d’un grand désert bordé par ces sources d’eau. Cette Arabie a été jouxtée par d’immenses empires qui, dans l’histoire, ont longtemps dominé le monde. Il y avait au nord la grande Perse. Le pays des Aryens ou pays des Iraniens était peuplé par des hommes, venant d’Inde et de la Chine, qui se singularisaient par leur grande intelligence. Ils cernaient plus que quiconque l’art de conquérir le pouvoir et de gouverner. Un de leurs empereurs avait érigeait un palais dont la grandeur avait bâti leur réputation. Il avait également allumé un feu qui depuis des siècles reflétait leur puissance. L’empire Perse s’étendait sur trois continents comprenant notamment le Pakistan et l’Afghanistan d’aujourd’hui. D’un autre côté, il y avait l’Empire romain d’Orient (Grèce) et l’Empire romain d’Occident (Rome). Les peuples de ces deux royaumes se singularisaient par la force physique. Avec eux, c’était le culte des muscles. Ce sont eux qui ont inspiré, depuis ces temps-là, la lutte gréco-romaine. Et, dans une moindre mesure, des empires comme Aksoum (Ethiopie) et l’Egypte qui excellait dans l’art. Quatre piliers entourant l’Arabie dont le peuple avait l’éloquence comme trait de caractère majeur. Chacune de ces puissances cherchait à imposer sa suprématie aux autres. Les temps de paix préparaient ceux de la guerre. Tous ces empires faisaient de la Mecque un lieu de convergence où on venait comme attiré par une force mystérieuse. Et c’est précisément au lieu où le Prophète Ibrahim (PSL) et Ismaël avait dressé la Kabba, logée au beau milieu de montagnes entourées de désert. C’est en cet endroit que les habitants de ces puissants empires venaient trouver la paix entre eux et mutualisaient. Plus qu’avec les Arabes qu’ils trouvaient sur place, c’est entre eux qu’ils commerçaient.
S’ils ne tombaient pas sous les coups de ces puissances, les Arabes profitaient bien de la fréquentation de leurs cités. Mais, les Arabes étaient loin d’être des modèles. En plus d’être des beau-parleurs en mesure d’escroquer tout étranger, leur société ne réservait aucune place à la femme qui était plus que marginalisée. La femme n’existait que pour se faire belle et rester à la maison. La détestation de la femme était poussée à son paroxysme dans certains cercles où on enterrait les nouveau-nées. En outre, les Arabes étaient des adorateurs de statues. En plus de vénérer tout objet leur tombant entre les mains, ils avaient déifié trois grandes statues. Entre Al-Lat, Uzzā et Manāt, qui étaient érigées à l’intérieur et aux abords de la Kabba, et les innombrables représentations, les Arabes étaient constamment dans le blasphème. «Que vous en semble [des divinités], Lāt et Uuzzā, ainsi que Manāt, cette troisième autre? Sera-ce à vous le garçon et à Lui la fille? Que voilà donc un partage injuste! Ce ne sont que des noms que vous avez inventés, vous et vos ancêtres. Allah n’a fait descendre aucune preuve à leur sujet. Ils ne suivent que la conjecture et les passions de [leurs] âmes, alors que la guidée leur est venue de leur Seigneur » (Sourate 53 versets 19…23).
Le Tout-Puissant avait façonné un monde où cohabitaient les intelligents, les forts physiquement, les artistes et les éloquents. Et c’est parmi ces derniers qu’Il choisit celui qui allait assurer l’harmonie et sauver l’humanité.
A lire chaque vendredi
Par Sidi Lamine NIASS
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