Membre du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates, l’ancien questeur Amadou Lamine Thiam a abordé la question de la restriction des libertés par la répression musclée des forces de l’ordre de la marche du Front Manko Wattu Senegaal du 14 octobre dernier. A cet effet, il a appelé les autorités à abroger l’arrêté Ousmane Ngom. Lequel arrêté interdit toute manifestation de l’avenue Blaise Diagne à la Place Washington. C’est le ministre de l’Intérieur et organisateur des élections, Abdoulaye Daouda Diallo, qui a été envoyé au charbon pour répondre au député du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates. Occasion qu’il saisira d’ailleurs pour démentir le projet de restriction des libertés publiques. «Les libertés n’ont jamais été menacées», soulignera Abdoulaye Daouda Diallo qui rappellera qu’un rapport mentionne que c’est 1,49 % des demandes de marches qui ont été rejetés par l’autorité préfectoral. Revenant sur la marche avortée de l’opposition, il soulignera que ces derniers n’ont pas voulu comprendre et prendre en compte la révision de l’itinéraire opérée par le préfet de Dakar.
S’agissant de l’abrogation de l’arrêté de Ousmane Ngom, il a souligné qu’ils l’ont trouvé sur place et l’Etat constitue une continuité. Non sans souligner qu’on ne peut autoriser une manifestation au centre ville sans au préalable voir le contour de cet événement. Il en profitera pour tresser les lauriers aux forces de l’ordre qui, à l’entendre, ont travaillé avec professionnalisme. Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté, va plus loin en tirant à boulets rouges sur le régime de Wade qui a instauré l’arrêté Ousmane Ngom et ses dérives. «Douze personnes ont été tuées sous le régime précédent. Il y a eu les attaques de nervis contre Barthélémy Dias», a dénoncé Moustapha Diakhaté. Pour sa part, le Pm Mahammed Boun Abdallah Dionne a appelé l’opposition à plus de sérénité et de responsabilité.
WALF