En juin, une petite fille est née en pleine santé au Texas. Douze semaines auparavant, elle avait été sortie brièvement du ventre de sa mère pour que les médecins lui retirent une tumeur. Une opération très rare.
LynLee Boemer est sortie deux fois du ventre de sa mère. Un miracle, pour cette fillette américaine qui présentait une tumeur sur le coccyx, alors qu’elle n’avait passé que 26 semaines dans le ventre maternel. CNN rapporte que la première fois que Lynlee a vu le jour, elle n’était qu’un foetus d’un peu moins de sept mois. Les médecins l’ont sortie du ventre de sa mère, Margaret Boemer, pendant vingt minutes, afin de retirer la tumeur, avant de la replacer dans l’utérus, pour qu’elle puisse terminer de se former.
Un enfant sur 35 000
Alors qu’elle était enceinte de 16 semaines, Margaret Boemer a fait une échographie qui a alarmé les médecins. “Ils nous ont dit qu’il y avait quelque chose de très grave avec notre bébé et qu’elle avait un tératome sacro-coccygien [une tumeur bénigne qui toucherait un enfant sur 35 000, surtout des filles et se développerait sur le coccyx, parfois de façon impressionnante]“, relate la mère dans le magazine de l’hôpital du Texas qui l’a opérée, cité par CNN.
“C’est la tumeur la plus commune que nous apercevons chez les nouveaux nés. Mais elle reste néanmoins très rare”, décrypte le médecin qui a opéré LynLee, le Dr. Darell Cass, dans le même journal. Selon le professionnel, “certaines de ces tumeurs sont très bien tolérées, donc le foetus peut naître avec et nous nous en préoccupons après sa naissance”. Mais, continue-t-il, “la moitié du temps, elles posent problème pour la croissance du foetus et cause souvent des problème pour l’afflux du sang”.
“La tumeur commençait à détruire son coeur”
Ces tumeurs ne cessent de grossir, tout comme le bébé. Dans le cas de LynLee, il fallait agir vite, précise la CNN, car la tumeur s’octroyait une partie du sang de l’enfant, ce qui la rendait de plus en plus malade. “A 23 semaines, la tumeur commençait à détruire son coeur et risquait de lui provoquer des dommages cardiaques, précise sa mère, il nous fallait choisir entre laisser cette tumeur prendre peu à peu tout son corps ou lui donner une chance de vivre”.
“C’était une décision facile, clame Margaret Boemer, nous voulions lui donner la vie!” Cinq jours plus tard, elle était sur la table d’opération pendant cinq heures pour tenter de sauver sa petite fille. Ensuite, la mère a dû passer les 12 dernières semaines de sa grossesse allongée, puis elle a accouché le 6 juin par césarienne.
Après quelques heures sous contrôle permanent, la petite fille a été remise à ses parents. “C’est un miracle que nous soyons capables d’ouvrir puis de refermer un utérus et que tout fonctionne!”, s’est félicité le Dr Cass. C’est la seconde fois qu’il procède à une telle opération. La première enfant qu’il a ainsi sauvée est aujourd’hui âgée de 7 ans, “elle chante des chansons de Taylor Swift et est parfaitement normale”, s’enorgueillit le médecin.
L’express