Son face-à-face avorté avec le juge n’a pas empêché au député maire de Mermoz Sacré-Cœur d’insister sur les raisons qui motivent sa convocation. Face à la presse, ce jeudi, Barthélémy DIAS persiste et signe, le dossier est éminemment politique. Pour lui, Il y a un complot politique qui vise à l’éliminer de la sphère politique. «Certains ne veulent plus me voir à l’Assemblée nationale. S’il n’y a pas de procès, ma carrière politique peut tomber à l’eau», observe le responsable socialiste.
S’agissant du fond du dossier, Barthélémy DIAS clame son innocence. «L’autopsie a montré que la balle qui a atteint le défunt Ndiaga Diouf a été tirée par quelqu’un qui était soit couché, soit accroupi, alors que moi je ne pouvais pas être dans ces positions là. J’étais debout quand je tirais. La presse a sorti des archives du président de la République (Macky Sall, ndlr) et du Secrétaire général du Parti socialiste (Ousmane Tanor Dieng, ndlr) et ce qui en ressort, c’est qu’on ne peut pas faire ce procès sans les commanditaires. L’ancien procureur Ousmane Diagne sait que j’ai toujours refusé le non-lieu, le cas échéant, et ça va me poursuivre durant toute ma carrière politique. J’ai tiré ne veut pas dire que j’ai tué. Celui qui a fait l’autopsie sera présent à ce procès, et il y a des éléments de preuves et il y a des gens qui ne veulent pas de ce procès qui va se tenir avec de grandes personnalités de ce pays. Le moment venu, nous vous donnerons le nom du commanditaire», soutient Barthélémy DIAS.
Pour ce qui concerne son immunité parlementaire, sans la levée de laquelle il ne peut y avoir de procès, l’édile de Mermoz Sacré-Cœur renseigne : «J’ai adressé une correspondance depuis deux ans au président de l’Assemblée nationale et aux 149 députés, leur demandant d’avoir l’amabilité et la courtoisie de lever mon immunité parlementaire. Je peine donc à comprendre qu’au moment où je parle que mon immunité ne soit pas encore levée. Je ne voudrais pas qu’on me pousse à faire ce que je n’ai pas envie de faire. Il me semble qu’on voudrait me pousser à démissionner de mon poste de député pour faire face à la justice. Je rappelle que si je dois démissionner de poste de député pour faire face à la justice, je le ferais. Ce procès est plus important pour moi que ce mandat de député. C’est pourquoi je demande solennellement à Monsieur Moustapha NIASSE de répondre positivement à la demande de la levée de mon immunité parlementaire, sinon je démissionnerais de mon poste de député alors que je veux continuer à défendre mon peuple à l’Assemblée nationale».
WALFnet