Les avocats de l’ancien ministre burkinabé des Affaires étrangères Djibril Bassolé, accusé d’avoir soutenu le coup d’Etat de septembre 2015 au Burkina Faso, ont saisi le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire.
Dénonçant “la détention arbitraire” de leur client, ils veulent obtenir de la justice burkinabè, par le biais de cette instance de l’ONU, la tenue du procès du général Bassolé ou un non-lieu en sa faveur, selon l’un des avocats.
“Djibril Bassolé doit avoir un non-lieu. S’il ne peut pas avoir un non-lieu, que le procès se tienne donc, afin qu’il puisse parler en public”, a dit Me Alexandre Varaut à BBC Afrique.
Le dossier judiciaire du général Bassolé est “absolument vide”, fait-il valoir.
Djibril Bassolé est emprisonné depuis près d’un an.
Ses avocats souhaitent qu’il soit auditionné et que soient examinées les écoutes téléphoniques pour lesquelles il a été arrêté.
“Détention arbitraire”
Le général Bassolé est accusé d’avoir eu un entretien téléphonique avec le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, sur le plan du coup d’Etat du 16 septembre 2016 au Burkina Faso.
Saisi par les avocats de l’ancien ministre sénégalais Karim Wade, emprisonné à Dakar pour détournement de deniers publics, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire avait conclu à la “détention arbitraire” du fils de l’ex-président sénégalais.
Il aurait aussi tranché en faveur de l’avocate française d’origine camerounaise Lydienne Yen-Eyoum, libérée en juillet dernier après six ans de prison, à la faveur d’une “remise totale de peine” octroyée par le président Paul Biya.
La justice camerounaise avait requis 25 ans de prison contre elle, pour détournement de fonds publics.
BBC