Si les méfaits de l’alcool sur l’organisme sont bien renseignés et documentés jusqu’à présent, le rapport de causalité entre alcoolisme et cancer a encore du mal être établi dans toutes les têtes. Des chercheurs néo-zélandais sont arrivés à démontrer une fois de plus que l’alcool interviendrait directement sur le développement de sept types de cancers : le cancer du sein, du colon, du foie, de l’œsophage, du rectum, du larynx, et de l’oropharynx. Sur ces formes-ci, la boisson est responsable de près de 6% des décès par cancer dans le monde. Il n’est pas non plus exclu que le cancer de la peau, de la prostate et du pancréas soient concernés. L’étude, parue le 21 juillet dans le journal Addiction, indique que les risques concernent également les buveurs légers ou modérés. Ainsi, « plus la consommation est importante, plus les risques sont élevés, mais l’incidence de l’alcool sur les petits consommateurs reste considérable vue sa place dans la société » indique Jennie Connor, auteure de l’étude. Elle ajoute que fumer et boire en même temps augmente bien plus le risque d’attraper un cancer de la gorge ou de la bouche que de pratiquer une activité à la fois.
Une étude sérieuse pour combattre les mythes sur l’alcool
Selon la chercheuse, les campagnes de sensibilisation devraient encourager tout le monde à arrêter plutôt que de seulement cibler les gros buveurs, ceux-ci n’ayant qu’un «potentiel limité» face aux risques de cancer. Elle s’oppose aux récentes études sur le bienfait d’un verre de vin sur le cœur qu’elle considère comme des mythes. « Cette étude examine également la connexion entre l’alcool et le bon fonctionnement du cœur, et pour l’instant les preuves sont plutôt faibles » conclut Jennie Connor. De manière plus rassurante, l’étude montre aussi qu’un buveur prêt à s’arrêter peut inverser le risque d’un cancer du foie, du larynx ou du pharynx, et que ce risque est réduit pour toute la durée d’abstinence.
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