Quelque 7,9 tonnes d’ivoire de contrebande saisies ces deux dernières années par les autorités à Singapour ont été brûlées, lundi 13 juin, ont indiqué les autorités de l’archipel d’Asie du Sud-Est, espérant ainsi dissuader le commerce illégal de défenses d’éléphants.
Plus de 2 700 défenses d’éléphants d’Afrique, dont la valeur marchande est estimée à environ 13 millions de dollars de Singapour (8,5 millions d’euros), ont ainsi été broyées dans un concasseur de roches avant d’être incinérées.
En mai 2015, environ 2 000 défenses d’éléphants dissimulées dans des sacs de thé provenant du Kenya avaient été saisies à la douane, ont précisé les autorités.
Volontarisme des autorités
« La destruction publique d’ivoire envoie un message fort indiquant que Singapour condamne le commerce illégal d’espèces sauvages. En détruisant l’ivoire, nous garantissons qu’elle ne pénètre pas à nouveau sur le marché de l’ivoire », a déclaré le ministre délégué auprès des ministères de l’intérieur et du développement national, Desmond Lee, dans un communiqué.
Le commerce international d’ivoire est interdit depuis 1989, à de rares exceptions près, afin de lutter contre le déclin de la population des éléphants d’Afrique qui étaient encore plusieurs millions au milieu du XXe siècle contre seulement 600 000 à la fin des années 1980.
Mais le braconnage et la contrebande se sont poursuivis pour répondre à la demande principalement d’Asie, en particulier de Chine, où l’ivoire est très prisé à des fins médicales et pour fabriquer des objets de décoration.
Le Monde