Depuis le début de l’année, au moins 900 personnes se sont noyées en Méditerranée en essayant d’atteindre les côtes européennes, selon l’OIM.
Plus de 11.000 autres ont été renvoyées en Libye, “au risque de les exposer à des violations des droits de l’homme, à la détention, aux abus, au trafic (humain) et à l’exploitation”, dénonce l’agence onusienne dans son communiqué.
Sur fond d’ingérences étrangères, la Libye est actuellement déchirée entre deux autorités rivales: le Gouvernement d’union nationale (GNA), basé dans l’Ouest à Tripoli et reconnu par l’ONU, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l’Est.
Après l’échec de l’offensive lancée par le maréchal Haftar en avril 2019 pour s’emparer de la capitale Tripoli, les combats ont cessé depuis juin 2020.
Un cessez-le-feu permanent a été conclu en octobre et des pourparlers interlibyens se déroulent depuis lundi en Tunisie, sous l’égide de l’ONU, pour tenter de sortir la Libye d’une grave crise politique et économique qui perdure.
Malgré une insécurité persistante depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, ce pays d’Afrique du Nord reste un important point de transit pour les migrants -en grande partie africains-, qui veulent coûte que coûte gagner l’Europe.
Les ONG rappellent régulièrement leur opposition à ce que les migrants arrêtés en mer soient ramenés en Libye en raison du chaos qui y sévit.
Elles déplorent également les conditions déplorables dans les centres de détention: passeurs et trafiquants profitent en effet de l’instabilité qui règne dans le pays méditerranéen situé à quelque 300 km des côtes italiennes.
VoaAfrique