L’Etat a octroyé 1 000 hectares à des multinationales pour un projet de 5 milliards de Fcfa, dans la commune de Syer, à Louga. Il sera question de produire des graines-bio et des semences certifiées d’arachides destinées à l’exportation.
L’Etat a signé hier, un protocole d’accord d’investissement pour l’exploitation de 1 000 hectares dans la commune de Syer, à Louga. Financé à hauteur de 5 milliards de Fcfa, le projet consiste à produire des graines-bio et des semences certifiées d’arachide destinées à l’exportation. Piloté par le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis), le projet est porté par des multinationales à l’image de Nma Sanders, le groupe Avril de France, le groupe Zalar du Maroc et de promoteurs comme Dr Abdourahmane Kane, Matar Dia, Jean Claude Sabin, Roger Balleix et Frederic Balleix. L’ampleur du phénomène de l’accaparement de terres au Sénégal n’est plus a démontré avec plus de 650 000 hectares de terres octroyés à 17 privés nationaux et étrangers entre 2000 et 2011 dans des conditions nébuleuses.
Ainsi, les superficies octroyées à des multinationales, des Etats étrangers, des hommes politiques, des marabouts et autres sont évaluées à près de 844 976 ha, soit un peu plus du quart des 3,8 millions d’hectares de terres cultivables estimé à 20 % de la surface du pays. Et, le gouvernement compte faire de l’agro-business son cheval de bataille pour la croissance économique. Selon le directeur général du Fonsis, Amadou Hott, 80 % de la production du projet en question vont être exportés. «C’est le groupe Avril qui a signé un contrat à long terme pour acheter 80 % de la production. Nous intervenons dans ce projet pour produire des semences certifiées d’arachide pour rehausser la production agricole en termes d’arachide de notre pays», a-t-il expliqué.
Le projet devra créer selon les autorités étatiques environ 200 emplois directs et des emplois indirects. En outre, les cultures prévues dans ledit projet devront démarrées au mois de juillet prochain. «Nous accompagnons les promoteurs qui sont des Sénégalais et des Français sur cinq ans ou sept ans. On leur revend notre participation ou bien nous revendons notre participation en bourse», a indiqué M. Hott. Le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne a souligné que le projet s’inscrit dans les options définies par le gouvernement de renforcer les communes et d’en faire des territoires viables.
Adama COULIBALY