S’il y a des populations qui sont en train de payer cher sur le blocage de la frontière entre la Gambie et le Sénégal, c’est bien celles de Ziguinchor. Les délégués de quartier, les commerçants et autres membres de la société civile qui ont organisé, hier, une rencontre d’échange dans cette partie du sud du pays ont tiré la sonnette d’alerté pour attirer l’attention des autorités gouvernementales sur les énormes dégâts que ce blocus est en train de causer. Selon le coordonnateur du Collectif des délégués, c’est le secteur du commerce qui subit de plein fouet ce bras de fer. «De telles pratiques sont non seulement de nature à compromettre la compétitivité du commerce, mais aussi elles ont un impact négatif sur les prix et sur la vie quotidienne des populations de la Casamance», regrette Boubacar BA sur les colonnes de «L’As ». Abondant dans le même sens, Alexandre GOMIS informe de la pénurie de certaines denrées de première nécessité, comme l’huile et le sucre. «Plus de vingt-sept camions immatriculés au Sénégal, contenant de la marchandises de commerçants sénégalais, sont bloqués à la frontière sans aucune raison. Certains de ces camions commencent à connaître des problèmes techniques à cause de la chaleur tandis que les produits périssables qu’ils contiennent se dégradent. Et certains commerçants risquent la banqueroute, car ils ont contracté des crédits bancaires pour importer leurs marchandises», fulmine la coordonnateur de la Maison des Citoyens de la CEDEAO (MCC).
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