L’ancien député Doudou WADE ne veut pas laisser passer les déclarations de Me Ousmane NGOM accusant l’opposition d’être de connivence avec des réseaux djihadistes.
Dans une lettre adressée au ministre de la Justice avec ampliation au président de la République, au ministre de l’Intérieur et au ministre des Forces armées, l’ancien président du groupe parlementaire des libéraux demande l’ouverture d’une information judiciaire contre Me Ousmane NGOM. «La menace djihadiste est réelle, elle était à côté, chez le voisin, aujourd’hui elle est semble-t-il dans nos concessions, nos mosquées, nos églises, nos plages et hôtels, en tout autre lieu public. La révélation a été faite avec assurance par un des responsables les plus avertis, député du Sénégal et ancien ministre de la République», écrit Doudou WADE dans sa lettre.
L’ancien député libéral explique ensuite à Sidiki KABA: «Il est possible que l’information vous ait échappé du fait du référendum, c’est pourquoi je vous demande de vous procurer la bande vidéo publiée par la presse (www.lerat.net Ousmane NGOM vote oui et accuse) et demander à Monsieur le Procureur de la République de s’auto saisir pour assurer et assumer vos obligations et responsabilités régaliennes». Et Doudou WADE de lui rappeler : «Monsieur le Garde des Sceaux, le gouvernement est garant de la sécurité des personnes et des biens de nos compatriotes, il n’a pas le droit de ne rien décider et de laisser faire et dire».
Doudou WADE de préciser dans sa lettre que la situation au Mali, au Niger, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire nous interpelle. «Le gouvernement du Sénégal, à travers les ministères de l’Intérieur et des Forces armées, a pris des dispositions pratiques rigoureuses pour tranquilliser les citoyens et les personnes étrangères sur notre sol», précise-t-il.
Pour rappel, au cours d’une conférence de presse tenue à Saint-Louis, quelques jours avant le référendum, l’ancien ministre de l’Intérieur avait promis de voter «Oui» pour refuser la déstabilisation du pays qui est une démocratie majeure. «Je voterai ‘Oui’ pour barrer la route au coup de force en gestation préparée par l’opposition. Je voterai ‘Oui’ pour l’accélération de la marche vers l’émergence», avait déclaré Ousmane NGOM qui s’insurgeait contre la «manipulation, l’intoxication, la création de milices et la collusion avec des ‘jihadistes’ et autres, notées dans le camp adverse». Selon lui, «tout citoyen conscient de ce danger doit voter ‘Oui’…Tout démocrate doit s’opposer à ce schéma. On ne peut pas accepter le chaos», ajoutait Me Ousmane NGOM. Des propos qui méritent, selon Doudou WADE, que le procureur convoque Me Ousmane NGOM.
WALF