Pour relever le défi de l’émergence dans la pêche et de l’économie maritime, les acteurs ont indiqué au gouvernement une série de mesures. Lesquelles concernent, entre autres, le contrôle de la ressource, la nécessité d’avoir des investissements massifs qui permettent le renouvellement de la flotte, ou encore la réduction des coûts des facteurs de production. Ils l’ont fait savoir hier à l’ouverture du 2ème Salon maritime de Dakar. Figurant dans l’axe prioritaire du Plan Sénégal Emergent (Pse), la pêche et l’économie maritime doit fait un saut qualitatif pour répondre à ces fortes attentes.
Pour ce faire, les acteurs, qui veulent accompagner la dynamique de l’Etat, ont demandé au gouvernement, hier, à l’ouverture de la deuxième édition du Salon maritime de Dakar (Smd), des mesures solides et performantes pour une pêche durable et profitable à l’économie nationale. Mamadou Gueye, le président de la Communauté des acteurs portuaires (Cap Dakar) qui portait leur parole a, en effet, souligné que le secteur, qui constitue aujourd’hui la mamelle nourricière de ce pays, ne peut trouver son plein rendement sans un meilleur contrôle de la ressource, la nécessité d’avoir des investissements massifs qui permettent le renouvellement de la flotte, la réduction des coûts des facteurs de production, entre autres. En effet, malgré son importance au plan économique et social, et les innombrables potentialités qu’elle recèle, la pêche sénégalaise traverse, selon Hamid Diop du comité scientifique du salon, une crise sans précédent dont les effets commencent à se faire sentir à tous les niveaux. Une crise qui, selon lui, a des conséquences socio-économiques graves qui menacent la survie des communautés de pêcheurs et risquent de compromettre l’approvisionnement en poisson des populations, de l’industrie halieutique et plus généralement la contribution du secteur à la croissance économique, à la lutte contre la pauvreté et à la sauvegarde des emplois. D’où la nécessité de la mise en œuvre d’une stratégie visant à relancer l’activité de pêche dans un contexte de raréfaction des ressources. «La pêche et l’aquaculture ne produisent pas uniquement des bienfaits pour la santé, elles créent également de la richesse. L’emploi dans ce secteur a connu une croissance plus rapide que celle de la population mondiale. Ces activités occupent des centaines de millions de travailleurs et assurent des moyens d’existence à des centaines de millions de personnes», ajoute l’Administrateur principal des affaires maritimes. Non sans souligner que le milieu dans lequel évoluent les activités de pêche, d’aquaculture et de transport maritime, la diversité des modes de capture, la cohabitation entre pêche artisanale et pêche industrielle d’une part et d’autre part entre les différentes communautés de pêcheurs a besoin de sécurité et de stabilité. De plus, Mamadou Gueye, assure qu’en matière d’économie maritime, le savoir-faire existe dans ce pays. Il suffit simplement de renforcer l’encadrement et l’investissement.
Seyni DIOP