L’affaire du présumé détournement dans le montant alloué aux orphelins du Sida et logé à la PostFinance a été jugé l a semaine dernière, devant le tribunal correctionnel de Dakar. Sur les trois personnes inculpées dont deux dames stagiaires au moment des faits, un seul a été finalement renvoyé en jugement. Il s’agit de l’ancien directeur administratif et financier (DAF), Isma Seck attrait pour escroquerie portant sur des derniers publics d’un montant de 67 millions de F CFA. L’argent provient d’un appui budgétaire d’un montant de 1 milliard 250 millions de F CFA que la Banque mondiale a loué au Comité national de lutte contre le Sida (CNLCS).
Il a été déposé dans les comptes de PostFinance pour des raisons de transparence. Cependant, selon l’accusation, l’ex-DAF a profité de son statut pour soutirer 70 millions de F CFA. A la barre, M. Seck a nié avoir le plus petit centime. La partie civile estime qu’il y a bel et bien détournement et a réclamé la somme de 100 millions de F CFA au titre de dommages et intérêts. Le représentant du parquet est persuadé de la culpabilité de l’ex-DAF et a requis 7 ans ferme et une amende de 2 millions de F CFA. La défense a plaidé la relaxe pure et simple. Les conseils d’Isma Seck se sont appuyés sur un rapport d’expertise attestant qu’il n’y a pas de détournement. La défense a également avancé comme argument le refus de la PostFinance d’ouvrir le mail professionnel du prévenu pour trouver tous les justificatifs plaidant en faveur de leur client. L’affaire est mise en délibéré pour le mois de janvier 2016.