Des partis de Macky2012 ont mis sur pied la coalition: Les Républicains Domou Rewmi. L’objectif de ces dissidents est de se départir de l’Apr qui, disent-ils, tente de les phagocyter.
La scission de la coalition Macky2012 est consommée. De nombreux partis ont quitté la coalition qui a porté le Président Macky Sall au second de l’élection présidentielle de 2012.
Ils ont mis sur pied Les Républicains Domou Rewmi (Ler). L’objectif de Maguette Ngom (Nida), Ansoumana Danfa (Mac/Authentique) Alassane Cissé (Np), Mohammed Diagne (Senergie) désormais ancien porte-parole de Macky2012, et les autres leaders des formations politiques anciens satellites de l’Apr, est de se départir de leur allié, le parti au pouvoir. Pour justifier leur rupture, ces dissidents affirment que la coalition Macky2012 est «à bout de souffle». Mais ils accusent principalement le parti présidentiel de vouloir les noyauter. «L’autre constat est que Macky2012 est parasité par l’Apr qui tente de faire disparaître la coalition», déclare Maguette Ngom.
Il explique que cette nouvelle coalition est une mutation vers un nouveau cadre beaucoup plus présent sur le terrain et beaucoup plus accessible aux Sénégalais. «Nous avons mis sur pied cette nouvelle coalition pour prendre en charge notre devenir politique entre nos mains», renchérit Alassane Cissé du Nouveau parti (Np) qui précise qu’ils soutiendront la candidature du chef de l’Etat, lors de la prochaine élection présidentielle. Toutefois, même s’ils portent la candidature de Macky Sall qu’ils considèrent comme leur leader, Les Républicains Domou Rewmi iront sous leur propre bannière lors des prochaines élections législatives. «Le second objectif principal des Républicains après celui de réélire Macky Sall, c’est de participer aux élections législatives de 2017 pour installer une Assemblée nationale de rupture», soutient Maguette Ngom. Et d’ajouter aussitôt : «Nous ne voulons pas d’une Assemblée qui est comme une caisse de résonance d’un quelconque régime. Nous voulons des députés qui maîtrisent les sujets et contrôlent l’action du gouvernement». «Nous avons mis en place cette coalition pour aller aux élections législatives de 2017», poursuit Alassane Cissé. «Nous voulons être présent à l’Assemblée nationale pour la rendre plus dynamique et faire en sorte qu’elle ne soit plus une chambre d’enregistrement», appuie Ansoumana Danfa.