Le parti des travailleurs kurde, présent en Turquie depuis plus de 40 ans, a annoncé vouloir « mettre fin à la méthode de lutte armée », ce lundi 12 mai. Une décision faisant suite à l’appel au cessez-le-feu de son chef Abdullah Öcalan en mars dernier.
Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé, ce lundi 12 mai, sa dissolution et la fin de plus de quatre décennies de lutte armée contre l’État turc, a rapporté l’agence pro-kurde ANF.
« Le 12e Congrès du PKK a décidé de dissoudre la structure organisationnelle du PKK et de mettre fin à la méthode de lutte armée », a annoncé dans un communiqué le groupe armé kurde, qui avait indiqué plus tôt s’être réuni en congrès la semaine dernière.
Le 27 février dernier, le chef historique du PKK, Abdullah Öcalan, avait appelé son mouvement à déposer les armes et mettre fin à une guérilla qui a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.
Vers un cessez-le-feu ?
L’appel d’Abdullah Öcalan, incarcéré depuis 26 ans sur l’île-prison d’Imrali, au large d’Istanbul, faisait suite à une médiation initiée à l’automne par le principal allié du président Recep Tayyip Erdogan, le nationaliste Devlet Bahçeli, via le parti pro-kurde DEM.
Le PKK avait répondu favorablement le 1er mars 2025 à l’appel de son chef historique, annonçant un cessez-le-feu immédiat avec les forces turques. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait alors estimé que l’appel d’Abdullah Öcalan était une « opportunité historique » pour les Turcs et les Kurdes, qui représentent selon certaines estimations 20% des 85 millions d’habitants de la Turquie.
BFMTV