Selon l’initiateur du festival « Stereo Africa », qui se déroulera à Dakar du 7 au 11 mai, la quatrième édition de cet événement représente une opportunité pour promouvoir des genres musicaux alternatifs tels que la salsa, le slow, le folk et l’acoustique, souvent sous-estimés par le public sénégalais. Ces informations ont été recueillies par l’APS auprès de son créateur, Sahad SARR.
« C’est un festival qui propose toutes les musiques du monde. On avait noté qu’au Sénégal, il n’y avait pas une plateforme pour les musiques alternatives, comme le folk, l’acoustique, la world, la fusion. Il n’y avait que celle des autres types de musiques comme le Hip-hop, le Mbalax, etc. C’est ce qui nous a poussé à prendre cette initiative », a déclaré son promoteur, l’artiste musicien Sahad SARR.
Ce festival de cinq jours, qui vise à valoriser, représenter et promouvoir les musiques du continent tout en soutenant les artistes montants, accueillera près de 25 musiciens originaires de divers pays comme la Colombie, l’Argentine, la Guinée-Équatoriale, le Sénégal, entre autres.
Organisé sur plusieurs sites, cet évènement, qui attend plus de 3000 festivaliers nationaux et étrangers, mise sur le « design artistique et visuel » pour marquer son « identité ».
Il met aussi l’accent sur quelques points notamment le « Unplugged sessions (Sessions débranchées) », le « Showcases », un programme de mentorat destiné aux femmes portant un projet musical dénommé « Women Art Academy », et un « Masterclass » visant à renforcer les capacités des jeunes sur les différents métiers des industries culturelles et créatives.
« On fait des concours de musique acoustique au cours desquels, on impose aux musiciens de jouer un instrument, sans playback etc. Tous les artistes doivent venir jouer et performer en face du jury », explique-t-il.
Ces sessions permettent, selon lui, d’accompagner des projets de trois artistes émergents, issus généralement de la banlieue dakaroise durant un an. A ce propos, il soutient que le but recherché est d’offrir une « formation pratique » pour les femmes et les artistes émergents, ignorants parfois le monde de la musique.
« Sur l’année, on fait des formations sur les droits d’auteur, sur les droits voisins. On fait des formations en live sur la musique au cours desquelles, nous avons poussé les femmes à jouer, à travers le programme Women Art Academy, sous la direction artistique d’Adjouza », précise Sahad SARR.
Rémi SOUSSO