La dette de l’État envers le secteur bancaire a connu une augmentation substantielle . Selon le rapport de la Cour des Comptes, rendu public hier, cette dette a connu une hausse considérable, passant de 781,30 milliards de francs CFA en 2019 à 2 219,79 milliards de francs CFA à la fin de l’exercice 2023.
Bien que les données complètes pour les cinq dernières années soient encore incomplètes, les chiffres disponibles indiquent une tendance claire à l’endettement croissant de l’État.
L’État central est responsable de la majeure partie de cette dette
Les déclarations des établissements de crédit opérant au Sénégal révèlent que la dette globale de l’État et de ses entités affiliées s’élève à un montant stupéfiant de 3 816,69 milliards de francs CFA au 31 mars 2024.
En effet l’État central est responsable de la majeure partie de cette dette, avec un montant de 3 091,40 milliards de francs CFA, ce qui représente 81 % de l’encours total.
En outre l’analyse des crédits directs contractés par l’État central révèle également une concentration significative, avec un montant de 2 044,0 milliards de francs CFA, soit 74,52 % du total.
Les titres émis par le Trésor public ne font pas exception, avec une valeur de 1 047,65 milliards de francs CFA, représentant 98,65 % de l’ensemble des titres détenus.
Par ailleurs, il est important de noter l’existence de certificats nominatifs d’obligations émis au profit de quatre établissements pour un encours de 190,05 milliards de francs CFA.
Liboire SAGNA