L’argent sera au centre de la Cop29 qui s’ouvre lundi à Bakou, en Azerbaïdjan. Le nerf de la guerre, étant la clé de voûte de la lutte contre le changement climatique. Malheureusement, les nations ont du mal à respecter leurs engagements : apporter une contribution annuelle de 100 milliards de dollars pour la préservation du climat jusqu’en 2025.
A Bakou, les parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques devraient fixer un nouvel objectif collectif. Alors que le climat poursuit inexorablement son œuvre de destruction de l’environnement.
«La COP de cette année est la COP sur le financement du climat. En 2009, les pays développés se sont engagés à donner 100 milliards de dollars par an aux pays vulnérables pour qu’ils prennent des mesures en faveur du climat. Mais avec l’augmentation des gaz à effet de serre et l’aggravation des impacts climatiques, il est clair qu’un financement plus important est nécessaire. Par exemple, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale subissent actuellement des inondations dévastatrices. Plus de 7 millions de personnes ont été touchées dans 16 pays », explique Zinta Zommers, responsable de la science et de la pratique climatiques, Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) / Vice-présidente du groupe de travail II du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) .
Nigeria, Mali, Niger et autres, plusieurs pays du continent font aux affres en effet sous le poids des crues, conséquences du changement climatique. Trop souvent sans moyens de résilience. L’assistance attendue des organisations du système des nations est limitée par l’étroitesse de leurs bourses.
«Le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires des Nations unies a alloué plus de 38 millions de dollars pour prendre des mesures, mais ce n’est manifestement pas suffisant. En effet, certains estiment que nous pourrions avoir besoin de plus de 4 000 milliards de dollars par an de financement pour le climat afin de répondre suffisamment aux besoins d’atténuation, d’adaptation et de réponse aux chocs climatiques », interpelle Zinta Zommers. Des besoins en matière de financement qui pourraient faire les frais des changements politiques aux États-Unis. Alors que Donald Trump et la lutte contre le changement climatique ne font pas bon ménage.
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