La Cour des comptes, en fouillant dans les dépenses de l’Etat du Sénégal sur la période 2015-2018 s’est retrouvée devant un fait invraisemblable.
Deux plateformes qui servent de base de données à la fonction publique afin de servir de «système gestion partagée, de réseau d’échanges entre systèmes traitant des données des agents de l’Etat ainsi qu’une plateforme de service pour la mise à jour coordonnée des données », le FUDPE et le GIRAFE ont permis de savoir que des agents de l’administration sont nés avant 2002 ou en l’an 3000.
Selon les vérificateurs, après analyse du fichier, «512 agents de l’Etat sont nés après 2002, donc des mineurs lors du passage de la Cour des comptes, 9 agents sont nés en 2012, 269 en l’an 3000, 1 en l’an 4978 et 3 en 8831».
Des doublons ont été notés par les enquêteurs puisque 2933 agents ont été enregistrés comme ayant le même nom, prénom, date et lieu de naissance.
7125 agents ont le même numéro de carte nationale d’identité et 8487 ont les mêmes matricules.
«Le nombre élevé de doublons remet en cause la fiabilité du fichier qui n’intègre pas un dispositif de verrouillage efficace », explique le rapport.
Par ailleurs, des indemnités de vocation octroyées à des agents du ministère de la Santé et de la Justice ont aussi été décelées. Le hic, c’est que ces indemnités sont octroyées à des inconnus qui ne figurent pas dans la fonction publique.
Khadija NDIAYE