Les populations de la cité El Hadji Malick Sy de Ouakam ont tenu, hier, une assemblée générale, après l’agression à couteau de leur voisine, la directrice générale de 7TV, Maïmouna Ndour Faye. Ces habitants ont dénoncé l’insécurité galopante dans leur quartier. Ils interpellent les autorités pour y mettre de l’ordre.
Les habitants de la cité El Hadji Malick Sy de Ouakam montent au créneau après l’agression à couteau de leur voisine, Maïmouna Ndour Faye, directrice générale de 7TV. En assemblée générale, hier, ces populations ont fustigé l’insécurité dans leur quartier. Pour elles, le cas de la journaliste n’est que la face visible de l’iceberg. Car, il ne se passe pas un jour, selon elles, sans qu’un cas d’agression ne soit signalé dans leur quartier. «Après l’agression de Maïmouna Ndour Faye, juste une semaine avant, nous avons noté cinq cas d’agression. Et souvent ce sont des agressions violentes. En général, ce sont les femmes qui sont les principales victimes. Parce que, c’est la couche la plus vulnérable. Je rappelle que Mme Faye est une voisine», martèle Astou Sall, coordonnatrice du Collectif des habitants de la Cité El Hadji Malick Sy.
Cette dernière rappelle que depuis deux ans, les habitants de la cité El Hadji Malick Sy ne cessent d’alerter les autorités compétentes sur l’insécurité dans leur zone. Mieux, elle soutient que des courriers ont été même envoyés aux dépositaires du pouvoir public mais jusqu’à présent aucune action n’a été entreprise pour résoudre ce fléau. «Nous avons écrit à toutes les autorités compétentes et jusqu’à présent rien. Nous n’avons pas vu une action entreprise par les autorités pour combattre ce fléau. Aujourd’hui, nous sommes à la merci des agresseurs et nous avons la peur au ventre», déclarent Astou Sall et ses voisins, qui exigent des actions concrètes. Parce que, dans le quartier, selon eux, il y a des occupations illégales. Car, beaucoup de personnes sous-louent illégalement à des personnes qui cherchent où passer la nuit. Ce qui fait qu’il y a des bidonvilles partout dans le quartier. Et cela a fini par créer une occupation anarchique et une insécurité totale, martèlent-ils.
«Nous invitons le gouvernement à renforcer la sécurité dans ce quartier. Et s’il n’intervient pas nous, les populations, nous sommes prêtes à assurer notre propre sécurité parce que ça ne peut plus continuer. Et nous déplorons aussi le mauvais cadre de vie. Toutes les populations qui ont occupé des espaces illégalement n’ont qu’à quitter les lieux. Les mécaniciens qui ont été délogés au niveau de l’ancienne piste de l’aéroport sont en train d’envahir notre quartier. Ce n’est pas un lieu pour installer des ateliers mécaniques. Ils n’ont qu’à chercher ailleurs des espaces pour implanter leurs ateliers», crient ces populations.
Samba BARRY