Mediapart rapporte l’histoire de Karim, un jeune homme de 24 ans qui avait réussi l’examen pour entrer à l’école de police en France. Cependant, il a été rejeté en raison d’une marque sur son front, appelée “tabaâ”, qui est le résultat de la pratique régulière de la prière musulmane et du frottement du front sur le tapis. La préfecture de police de Paris a justifié ce rejet en invoquant des préoccupations liées à la neutralité.
Karim avait toujours rêvé, selon divers témoignages, de rejoindre la police pour servir son pays, mais son rêve a été brisé par cette décision discriminatoire. Il a contesté ce rejet en produisant des témoignages et des preuves de son sérieux et de sa bonne moralité, mais la préfecture a persisté dans son refus, évoquant la présence de la marque comme une manifestation ostensible de ses croyances religieuses et un possible signe de repli identitaire.
L’article mentionne également que le ministre de l’Intérieur de l’époque, Christophe Castaner, avait fait des déclarations similaires après l’attentat contre la préfecture de police en 2019, associant certaines pratiques religieuses à la radicalisation.
Le tribunal administratif a finalement validé la décision de la préfecture, en se basant sur l’argument de l’atteinte au devoir de neutralité, malgré l’argument de Karim selon lequel la tache sur son front était le résultat de sa pratique religieuse et non une manifestation volontaire.
Karim a saisi la Cour d’appel administrative et la Défenseure des droits pour contester cette interdiction et défendre les droits de tous les musulmans pratiquants qui pourraient être discriminés de la même manière. La préfecture de police de Paris n’a pas fait de commentaire supplémentaire.
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