Rien ne va à l’Université Assane Seck de Ziguinchor. L’essentiel des chantiers de construction d’infrastructures est à l’arrêt au grand dam des étudiants. Profitant de la visite du ministre de l’Enseignement supérieur, ils ont exposé leurs préoccupations et inquiétudes. La coordination des étudiants de Ziguinchor a exposé les difficultés. Ces difficultés, selon le porte-parole des étudiants, ont pour noms : déficit d’infrastructures, les lenteurs dans l’achèvement des salles de cours, logements qui tardent à être livrés, la construction d’un nouveau restaurant, d’un complexe sportif entre autres. Aussi, les étudiants ont réclamé des éclairages sur la finition de ces chantiers. Par la même occasion, ils ont réclamé l’augmentation d’amphis, la construction d’une autre bibliothèque pour juguler l’étroitesse de la bibliothèque actuelle et l’attribution à chaque Ufr d’un bus.
Le ministre de l’Enseignement n’est pas resté insensible à ces manquements. Reconnaissant ces manquements auxquels les étudiants de l’Uasz sont confrontés, Pr Moussa Baldé tempère. «L’Université Assane Seck s’est développée, en termes d’étudiants. On parle de plus de 200 enseignants chercheurs et il y a beaucoup de chantiers. Les bâtiments en chantier sont plus nombreux que ceux qui sont fonctionnels. L’objectif c’était de faire l’état des lieux des chantiers et avoir un plan de travail pour essayer de les finaliser le plus rapidement possible dans le cadre pédagogique que du campus social».
Il a rassuré les étudiants par rapport aux «immenses» efforts déployés par le gouvernement dans le secteur de l’Enseignement supérieur. Dans sa tournée, le ministre a également visité l’Iep de Bignona pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. «Avant, on n’avait que des universités classiques, maintenant on a des instituts d’enseignement supérieur professionnel qui vont compter dans le cadre de notre enseignement supérieur. A Bignona, nous avons des exemples. Nous avons vu de jeunes apprenants qui vont sortir avec des métiers et qui auront un taux d’insertion de plus de 51 %. C’est cela l’avenir et pour moi c’est cela l’émergence», a expliqué le ministre de l’Enseignement supérieur.
Magib GAYE