Le Bureau politique national de Pastef hausse le ton. Juste après l’annonce de l’arrestation de Fadilou Keïta, coordonnateur du Nemekuu Tour, les membres du Bureau politique ont convoqué une conférence de presse. Ils ont dénoncé les stratagèmes du régime pour bloquer le projet Pastef. «Fadilou Keïta, coordonnateur du Nemekuu Tour a été arrêté pour le motif d’une publication sur sa page Facebook. Il a été convoqué une semaine de cela puis relâché. On pensait que s’en était fini, mais puisqu’ils n’ont rien obtenu de cet épisode de leur complot ridicule, ils se rabattent maintenant sur l’entourage de Sonko», déclare Bassirou Diomaye Faye. Le responsable de Pastef à Ndiaganiao a profité de l’occasion pour déplorer la justice de «deux poids, deux mesures» notées dans cette affaire. «Qu’est-ce que Fadilou Keïta a dit qui soit plus grave que ce Ameth Suzanne Camara a dit sur le plateau de la SenTv et qui est aujourd’hui libre de ses mouvements. Il n’a reçu aucune convocation ni de la gendarmerie ni de la police ni du procureur de la République. Fadilou n’a pas dit plus grave. Il a émis une opinion. Dans un pays démocratique, on est libre d’exprimer ses pensées, de donner son opinion sur la marche du pays et sur les évènements en cours», fait savoir le coordonnateur des cadres de Pastef, ajoutant que les intimidations ne vont pas passer. «Nous sommes dans un Etat tel que nous sommes prêts au don de soi pour cette patrie», prévient-il. Le coordonnateur des cadres de Pastef, qui indique avoir vu Keïta, reste persuadé qu’il est inébranlable comme le sont les autres qui vivent dans la dignité les «persécutions, le kidnapping et la prise d’otage» du président Macky Sall.
Sous ce rapport, il a demandé la «libération immédiate et sans condition» de leur camarade. Au même titre, ils ont demandé la libération de tous les «otages politiques» du régime de Macky Sall. «On n’est plus dans un pays avec les principes fondamentaux de l’Etat de droit. Toutes les personnes qui ne jouent pas leur jeu ou ne font pas leur affaire sont traquées. On est aujourd’hui dans un deux poids, deux mesures avec le procureur qui a un regard unidirectionnel orienté vers Pastef les Patriotes et envers ses responsables et militants», poursuit-il. Ce responsable des cadres de Pastef reste persuadé que ce qui fonde la confiance d’un citoyen envers le juge, c’est sa neutralité et son impartialité.
Magib GAYE