Ousmane Sonko est catégorique. Il affirme que la liste de Yewwi à Dakar est recevable et elle sera reçue. «Qu’on me sorte une seule loi qui dit qu’avant le contrôle personne ne peut modifier une liste. Cette loi n’existe plus», assène Ousmane Sonko, tête de liste nationale de la coalition Yewwi askan wi.
En outre, il met en cause l’administration, la police et la Direction générale des élections (DGE) dans le rejet de la liste. «L’administration par essence doit réceptionner un courrier. Depuis quand l’administration refuse de prendre un courrier. C’est un délit d’administration et c’est très grave. Au nom de quoi le commissaire Sarr refuse de prendre un courrier. C’est un délit d’administration, nous allons le poursuivre», prévient-il. «Plus grave, la Dge a reçu et validé la liste de Benno qui a dé- passé le nombre de parrains requis. Benno Bokk Yakaar ne doit pas participer à ces élec- tions. La loi c’est la loi», poursuit-il, ajoutant que la justice, l’administration et Macky Sall risquent de brûler ce pays. Selon lui, le président de la République ne connaît ni le dialogue ni la négociation, mais la force. D’ailleurs, à en croire Ousmane Sonko, il a déjà donné des instructions à la police et au Conseil constitutionnel. «Il fait tout pour préparer son troisième mandat. Il a menacé de révoquer des maires, s’il révoque un maire de Yewwi, il sera révoqué dans les minutes qui suivent parce qu’il est en sursis», dit-il, ajoutant que le président de la Cena doit dégager.
Mais en tout état de cause, il affirme que les Sénégalais ne doivent pas accepter une élection sans Yewwi qui a gagné Benno avec plus de 100 mille voix.
D’autre part, Ousmane Sonko a lavé à grande eau l’ancien maire de Dakar qui a confectionné les listes de la coalition Yewwi askan wi. Et contrairement aux rumeurs, il assure que Khalifa n’a rien fait pour bloquer Dias fils. D’après lui, il n’y a pas de complot pour casser la carrière de X ou Y. Seulement, dit-il, Khalifa a tardé à prendre une décision parce qu’il voulait avoir l’avis de Barth. Et ce dernier a tardé à lâcher parce qu’il avait besoin de ses hommes pour battre campagne. «70 % des leaders devraient partir dans les listes départe- mentales. L’enjeu se trouvait là-bas. Mais beaucoup ont voulu aller à travers la liste nationale. C’est comme cela que mandat a été donné au président de la conférence des leaders, Khalifa Sall, de confectionner la liste. On a essayé de trouver le dosage qu’il faut parce que c’est servir le Sénégal qui nous in- combe», soutient-il.
la, par la même occasion, regretté les propos acerbes, par presse interposée, entre Déthié Fall et Saliou Sarr. «L’erreur est humaine, On ne peut remettre en cause l’intégrité de Déthié Fall. C’est lui qui a confectionné plus de 70 listes aux locales. Il y a eu erreur, négligence, naïveté mais cela ne remet pas en cause l’intégrité de Déthié Fall. Saliou Sarr a passé des nuits blanches pour les investitures aux élections locales. Je ne remets pas en cause son intégrité», fait savoir le patriote en chef.
En ce qui concerne la fronde de certains responsables qui n’ont pas été investis et qui crient au complot, Sonko appelle Cheikh Bamba Dièye, Moustapha Guirassy et autres à resserrer les rangs. «On doit oublier nos propres intérêts et se pencher sur l’intérêt collectif. J’appelle les leaders à la sérénité parce que le peuple attend beaucoup de nous. On doit discuter et laisser de côté les procès d’intention. On a un projet et il faut continuer sur cette lancée», indique Sonko. Enfin, il a apporté son soutien à l’international sénégalais Gana Guèye. Le leader de Pastef affirme que les occidentaux ne nous respectent pas. C’est pourquoi, selon lui, ils veulent nous imposer leurs pratiques qui ne sont pas conformes à notre culture.
Magib GAYE