Modou Fall alias «Boy Djinné» va devoir suivre la campagne électorale pour les Locales et la Can du fond de sa cellule. Son procès qui devrait se tenir, hier, à la chambre criminelle de Dakar a été reportée jusqu’au 9 février prochain. Et donc près d’un mois de surplace encore pour le fugitif en série, en attente de son procès pour «vol en réunion avec usage d’armes».
Arrêté pour la première fois en 2009 puis jeté en prison, Baye Modou Fall s’est évadé une dizaine de fois à la Mac de Ziguinchor, au Commissariat central de Dakar puis au Camp pénal de Liberté VI. Son avant dernière arrestation à la frontière guinéenne, après une autre évasion, remonte au 6 juillet 2016. Depuis lors, «Djinné» était détenu à Dakar. Finalement, après 4 ans, dix mois et 24 jours passés en taule, «Boy Djinné» s’était, de nouveau, évadé le 30 mai passé. Ce qui portait à 13 le nombre de ses évasions. «+Boy Djinné+ avait été placé dans un quartier de haute sécurité où il y a un dispositif tel qu’un détenu ne peut sortir n’importe comment. Donc s’il s’est évadé, c’est parce qu’il a eu de l’aide», avait indiqué le patron de l’administration pénitentiaire. Jean Bertrand Bocandé avait annoncé une enquête en interne pour situer la responsabilité des uns et des autres, à propos de l’évasion. Ce qui avait coûté à Baye Alley Konté son poste de directeur de la Mac de Liberté VI avant d’être remplacé par Oumar Diop, précédemment chef de la Division des Ressources Humaines. Trois gardes pénitentiaires avaient été accusés d’avoir trempé dans l’évasion de «Boy Djinné». Plus chanceux que le fugitif, ils bénéficient d’une liberté provisoire depuis fin novembre passé.
Ndèye Maguette SEYE