«Plus de Bambilor. Jamais de Sangalkam». C’est le cri de guerre des populations des cinq villages compris entre Kounoune et Keur Ndiaye Lô en plus des cités environnantes.
Les populations de cette zone située dans le département de Rufisque, dans la commune de Bambilor, étaient dans la rue le week-end dernier pour opposer un niet catégorique au projet de redécoupage. Décriant un «redécoupage de salon», le secrétaire général et porte-parole du collectif pour la communalisation de Kounoune-Keur Ndiaye Lô, n’y va pas par quatre chemins pour expliquer les motivations des marcheurs. «Cette marche s’inscrit dans la série de manifestations que nous organisons pour matérialiser notre vœu le plus cher qui est la communalisation de l’entité Kounoune-KeurNdiaye Lô qui comprend cinq villages traditionnels, une trentaine de cités et trente cinq mille habitants», éructe Ibrahima Ndoye. Une revendication populaire qui rencontre, selon lui, l’adhésion de tous ses concitoyens. «Ici, c’est le peuple qui, à l’unisson, a déchiré le nouveau projet de redécoupage forcé que la tutelle a voulu nous imposer. Cette marche est la preuve que plus de 90 % des populations de la localité sont contre ce projet et marque encore une fois leur adhésion massive au projet de communalisation de Kounoune–KeurNdiaye Lô», ajoute Ibrahima Ndoye.
Les habitants de cette zone renseignent par la même occasion que le président de la République a été floué dans cette affaire de projet de découpage. «Les allégations de la tutelle, ses contrevérités ont été déconstruites par cette marche qui a honoré l’ensemble des populations de la localité», souligne Ndoye qui rappelle par la même occasion la promesse du chef de l’Etat en conseil des ministres. «Récemment, en conseil des ministres, le président Macky Sall a dit à haute et intelligible voix qu’il va prendre en compte les préoccupations des populations», note-t-il.
Le collectif pour la communalisation de Kounoune –Keur Ndiaye Lô se dit déterminée dans sa revendication qui, selon ses membres, est celle de toutes les populations de la zone.
Najib SAGNA