La manifestation des Sénégalais qui se sont mobilisés, ce dimanche 23 mai, à la place de la Nation pour dire non à l’homosexualité, est très mal perçue en Hexagone. Du moins, si l’on en croit certains médias français.
Relatant ledit rassemblement, le magazine « Valeurs actuelles », qui n’est pas connu pour son amour débordant pour l’Islam, en a fait un compte rendu suspect. En effet, titre-t-il, « appels au meurtre, drapeau LGBT brûlé : des milliers de musulmans manifestent au Sénégal pour criminaliser l’homosexualité ».
Le contenu de l’article n’est guère plus plaisant. « Un rassemblement a eu lieu dimanche 23 mai à Dakar, au Sénégal, où des drapeaux LGBT et israélien ont été incendiés au milieu d’appels à “brûler” les gays (…) Selon nos informations, des drapeaux LGBT et israélien ont été incendiés au cours du rassemblement dans la capitale, où se trouvaient des imams salafistes, comme il est possible de le voir dans cette vidéo. Les deux drapeaux ont été brûlés ensemble dans un seau au milieu des acclamations. A la tribune, des appels à « brûler » les gays, prononcés en wolof, ont aussi été lancés et repris par la foule, ont pu constater des militants LGBT présents sur place », écrit le magazine.
Même son de cloche pour « France Tv Info ». Selon cette chaîne nationale française, « c’est une manifestation d’un autre âge qui se tient dimanche 23 mai à Dakar ». Et « France Tv Info » de détailler : « Un collectif soutenu par le rassemblement islamique du Sénégal entend demander que l’homosexualité soit criminalisée dans le pays. Défilés, signature de pétitions, pression sur les politiques… Les organisateurs souhaitent que les relations entre personnes de même sexe ne soit plus seulement un délit, mais deviennent un crime, avec une peine de prison qui passerait de cinq à dix ans. Au Sénégal, l’homosexualité est considérée comme un acte contre-nature et les personnes LGBT, victimes d’agressions, doivent se cacher ».
Des comptes rendus ahurissants qui témoignent du décalage entre les sociétés sénégalaise et française qui perçoivent différemment l’homosexualité.
WALFNet