Silencieux depuis qu’il a été blâmé par le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), le président l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) renoue avec la parole publique.
Dans un entretien avec Sud Quotidien, Souleymane TELIKO est longuement revenu sur la lancinante question de l’indépendance de la Justice qui refait l’actualité par la magie de l’affaire SONKO.
Selon le magistrat, “on ne peut pas parler d’indépendance de la justice sans parler de l’impartialité”. Pour lui, “ce sont les deux valeurs cardinales de toute justice digne de ce nom” qu’il faut distinguer.
“L’indépendance est un statut alors que l’impartialité, qui est la traduction juridique de la neutralité, est une vertu. Mais l’objectif recherché à travers le renforcement de l’indépendance, c’est d’aboutir à une justice impartiale, rendue par des personnes qui incarnent la figure de tiers impartial”, souligne Souleymane TELIKO qui rappelle que chaque magistrat prête le serment de juger en toute impartialité.
Allant plus loin, le président de l’UMS trouve que “sans impartialité, il n’y a point de justice. Mieux, sans apparence d’impartialité, il n’y a point de confiance envers la justice”.
A noter que l’Union des magistrats sénégalais (UMS) organise, le 25 mars prochain, un séminaire sur le thème : «Etat de droit et indépendance de la justice : enjeux et perspectives de réformes». Une occasion pour les magistrats de faire également leur autocritique.
WALFNet