La conférence épiscopale, «inquiète» appelle à faire preuve de raison et de civisme.
«Pendant qu’il est encore temps, efforçons-nous alors de limiter les dégâts, et même de les arrêter. Arrêtons l’engrenage de la violence ! Nous le pouvons et nous le devons, non seulement en défendant nos droits, mais aussi en assumant nos devoirs, pour asseoir les conditions idoines d’un meilleur vivre ensemble. Privilégions le dialogue qui n’est possible que dans un climat de paix et de sérénité», invite-t-elle. Ces guides religieux, notant que le Sénégal est entré dans une spirale de violence qui témoigne d’une crise profonde au sein de la société sénégalaise, exhortent toutes les composantes de la société, à faire «cause commune, pour sauver notre nation».
Les religieux notent que ces événements graves qui secouent actuellement notre pays, dans le contexte de pandémie de la Covid-19, ont montré comment «nous pouvions basculer dans une violence aveugle, susceptible de menacer notre cohésion sociale, si nous nous laissons dominer par nos passions et nos intérêts personnels».
Ils s’inclinent, «avec douleur et contrition, devant la mémoire des victimes de la crise que nous vivons présentement». Ils continuent, selon Mgr Benjamin Ndiaye, de prier, pour que «le Seigneur, le Tout-Puissant, protège notre pays et tous ses habitants, qu’il apaise les cœurs et éclaire les esprits. Aussi, ajoute-t-il, qu’il inspire nos paroles, nos faits et gestes, afin que ce que nous disons et faisons contribue à la gloire de Dieu, à la paix et à notre sauvegarde !
Les religieux ajoutent à cette liste, des biens publics et privés, fruits d’un patrimoine acquis par le travail, pillés, volés, en dehors de toute considération morale, éthique, défiant toute justice, rendant encore plus précaire la situation de nombreux travailleurs et de leurs familles.
Thialice SENGHOR