Mimi Touré, Me Moussa Diop….sont annoncés à la guillotine de l’Etat-Apr. Ce, dans un dérèglement de comptes indigne d’une démocratie.
Car, il a fallu que ces gens affichent des positions honnêtes sur la question du troisième mandat de Macky Sall pour qu’ils soient voués aux gémonies. Et victimes de tous les quolibets de gens que le journaliste Madiambal Diagne qualifiait de «malotrus» lorsqu’ils s’en prenaient au regretté Amath Dansokho quand cet ancien ministre d’Etat auprès du Président Macky Sall stigmatisait des insuffisances de l’action gouvernementale, en juin 2015. Aujourd’hui, tous ceux qui sont virés et qui montrent qu’ils en ont encore se voient envoyés les corps de contrôle en services d’investigation politiques. Pourtant, il est quand même curieux de voir que ceux qui sont défénestrés reçoivent de facto les corps de contrôle et soient attaqués, avec la complicité de la presse. Ce, alors que c’est Macky Sall lui-même qui les a nommés et a laissé faire. Donc, soit il y a un problème de casting du chef, soit on assiste à un règlement de comptes dans un vaudeville où d’ex-camarades défavorables au 3ème mandat sont dans un imbroglio de vengeances et de dénonciations calomnieuses. Et avec la contre-attaque de Me Moussa Diop, ils risquent d’ouvrir les poubelles de la République exemplaire d’où on nous promettait une gestion sobre et vertueuse. Pourtant, le pays a besoin de tout sauf de cette vendetta apériste. L’économie est par terre parce qu’il n’y a pas d’argent, et dans le camp même du pouvoir, il y a des gens qui le reconnaissent. Pis, avec les effets de l’état d’urgence, notamment le couvre-feu, les recettes vont encore fondre. Et bonjour le braquage fiscal des rares entreprises qui parviennent jusqu’ici à honorer leurs charges. Pendant ce temps, le pouvoir et ses sbires, eux, ne se privent de rien.
Seyni DIOP