Dix jours après le coup d’État contre le pouvoir au Mali, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO ) a réclamé, vendredi, à la junte le lancement immédiat d’une “transition civile” et des élections législatives et présidentielle d’ici 12 mois.
Les pays d’Afrique de l’Ouest réunis en sommet sur le Mali ont réclamé à la junte, vendredi 28 août, un retour rapide des civils au pouvoir, demandant le lancement immédiat d’une “transition civile” et des élections d’ici 12 mois, en échange d’une levée progressive des sanctions.
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) “demande” à la junte “d’engager une transition civile immédiatement” et la “mise en place rapide d’un gouvernement pour (…) préparer les élections législatives et présidentielle dans un délai de 12 mois”, a déclaré dans son discours de clôture le chef de l’État nigérien, Mahamadou Issoufou.
Une “personnalité civile, reconnue pour sa probité intellectuelle et morale”
Les États d’Afrique de l’Ouest décident “que les sanctions (…) seront levées progressivement en fonction de la mise en œuvre” de la transition, a précisé Mahamadou Issoufou, par ailleurs président en exercice de la CEDEAO.
“Ces mesures contribueront certainement à guérir le Mali des démons du putschisme”, a-t-il conclu. Dans la matinée, le président nigérien avait déjà souligné : “Pour un pays, le putschisme est une grave maladie. Pour en guérir, une seule ordonnance : les sanctions”.
Le 18 août dernier, un groupe d’officiers a renversé le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, à la tête depuis 2013 de ce pays qui s’enfonce depuis des années dans la crise sécuritaire, économique et politique.
La CEDEAO a sanctionné la junte et le Mali en imposant la fermeture des frontières de ses États membres avec le Mali et l’arrêt des flux financiers et commerciaux. Les colonels ont promis de restituer le pouvoir aux civils dans un délai non précisé.
Vendredi, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest a par ailleurs précisé qu’elle souhaitait la “nomination”, pour présider la transition, d’une “personnalité, civile, reconnue (…) pour sa probité intellectuelle et morale”, ainsi que d’un “Premier ministre civil”. Elle souligne “qu’aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du président de la transition”.
Avec AFP