Au-delà des insanités proférées par le député Moustapha Cissé Lô, les Forces démocratiques du Sénégal, veulent que le Procureur de la République ouvre une information judiciaire sur les scandales révélées par ce responsable de l’Apr.
Des révélations qui incriminent de hauts dignitaires de l’actuel régime. «La volonté du pouvoir d’étouffer ces révélations, pour protéger une bande de rentiers qui s’amusent avec nos ressources publiques, ne prospérera pas» , écrit le Fds qui lance un appel aux «forces politiques et citoyennes encore debout» à se mobiliser pour exiger la lumière sur les révélations de Moustapha Cissé Lô. «Cette fois-ci, ces scandales ne resteront pas impunis», prévient le Fds qui souligne qu’il ressort des déclarations de Moustapha Cissé Lô que «des membres du régime ont fait main basse sur une bonne partie du foncier à Dakar et sur les semences destinés aux paysans. Le député fait également état de surfacturations sur le Ter et la réfection du Building administratif. Qu’en est-il réellement ? Les Sénégalais ont besoin d’être édifiés». Pour Dr Babacar Diop et ses camarades, «cette affaire ne saurait se réduire à un simple règlement de comptes entre les membres d’une même coterie. Le règlement intérieur de l’Apr et celui du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar ne valent pas plus que les lois qui punissent les actes délictuels révélés par Moustapha Cissé Lô. La justice est interpellée. Elle doit sévir en toute impartialité.»
Le Fds fait noter dans la même veine que la foire aux injures qui se tient au sommet de l’Etat, en cette période où la pandémie de la Covid-19 soumet notre pays à un décompte macabre quotidien, est choquante à plus d’un titre. «Elle entame sérieusement la sacralité de notre Etat et enterre définitivement le peu de crédit qui restait encore au régime de Macky Sall», affirme ce parti de l’opposition. Mais, poursuit-il, «l’indignation née des insanités portées sur la place publique ne doit point masquer les graves révélations contenues dans les déclarations du député Moustapha Cissé Lô».
Georges Nesta DIOP