Ça y est, le virus peut désormais voyager librement. Au grand bonheur des acteurs du transport. En effet, la levée de l’interdiction du trafic interurbain, décidé hier par le gouvernement, est motif de satisfaction chez les syndicats du transport routier qui avaient initié une grève il y a quelques jours pour tordre le bras à l’Etat, avant de suspendre leur mot d’ordre.
Pour le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs des transports routiers, Alassane Ndoye, joint par téléphone, le président de la République a su décrypter leur message, contrairement à son ministre du Transport qui a voulu jeter de l’huile sur le feu avec son discours «irresponsable». «Nous avons eu raison sur Omar Youm qui est aujourd’hui un moteur en panne d’arguments pour convaincre car il a échoué». Et d’ajouter : «Donc, nous remercions le chef de l’Etat, les guides religieux et tous les Sénégalais qui nous ont aidé à faire comprendre que l’interdiction du transport interurbain devrait être levée. Puisque la faim commençait à gagner le milieu du transport routier».
Néanmoins, M. Ndoye a émis quelques doléances dont le nettoyage et la désinfection, la préposition de matériel hygiénique dans les gares routières. Selon lui, «il y a un budget prévu pour l’équipement dans la prévention contre la Covid-19. Nous prions que ces mesures puissent prendre effet au grand bonheur des acteurs du transport qui ne veulent qu’une seule chose : travailler». Et de poursuivre : «Concernant l’identification des véhicules et des personnes au niveau des gares routières, on avait commencé ce projet lors de l’ouverture de la gare routière les Baux maraîchers. Mais par la suite, il y a eu un relâchement».
M. Ndoye, qui salue la démarche du khalife général des mourides, demande aux autorités de libérer les acteurs du transport qui manifestaient un peu partout dans les régions. «Nous avons tous vu le khalife appeler à l’apaisement. Et c’est dans cette logique qu’on attendait le ministre Omar Youm, mais pas dans la provocation. Je lui recommande donc de savoir raison garder et de revenir à la raison», dit-il.
Théodore SEMEDO