Le «Sénégal Entreprenant et Solidaire», c’est la recette que proposent El Hadji Ibrahima Mbow et son parti Union citoyenne Bunt-Bi. Basé sur cinq propositions, ce plan devrait sortir le pays de la pauvreté, d’ici vingt ans.
Le Sénégal fait partie des 25 pays les plus pauvres au monde. Pour gagner la bataille du développement et mettre le pays sur la rampe du développement, l’Union citoyenne /Bunt-Bi préconise un «Sénégal Entreprenant et Solidaire» reposant sur cinq piliers pour les deux prochaines décennies. Il s’agit d’abord, selon El Hadji Ibrahima Mbow, le président du parti, de l’industrialisation de notre économie pour conquérir les marchés locaux sous régionaux et internationaux. Docteur en management et membre du Cese, il préconise aussi la modernisation de notre administration pour faciliter le quotidien des citoyens et des entreprises, l’accélération des processus de développement comme l’efficacité, la transparence, la fluidité, la rentabilité, la productivité et la compétitivité. El Hadji Ibrahima Mbow plaide également pour une garantie d’accès aux services prioritaires universels avec équité et solidarité tel que l’eau potable, l’énergie, les télécommunications, la santé, l’éducation et l’habitat.
Il préconise aussi l’aménagement du territoire via la création de quartiers nouveaux et de villes nouvelles avec les exigences du développement durable avec une meilleure gestion des espaces collectifs communs, l’utilisation des équipements modernes et des infrastructures qui respectent les standards en matière environnementale. Enfin, le président de l’Union citoyenne/Bunt-Bi appelle à la consolidation d’une diplomatie gagnante afin, dit-il, de nouer des partenariats avec d’autres pays dans un intérêt économique et sécuritaire. «Il y a le temps des crises, puis le temps de la réflexion et enfin le temps d’entreprendre l’action, c’est cela le Sénégal Entreprenant, un préalable avant d’atteindre l’émergence», dit-il. Le président de l’Union citoyenne/Bunt-Bi rappelle que les deux décennies d’après indépendance ont servi à bâtir un État et une administration calqués sur le modèle français. Selon lui, une transposition mécanique, socio-économique, systémique et sociologique qui n’a évidemment pas porté ses fruits. Ensuite de 1980 à 2000, il y a eu des luttes multiformes contre la pauvreté et tentatives diverses de sortie du sous-développement qui ont duré vingt ans. Et à l’en croire, les ajustements structurels imposés par la Banque mondiale et le Fmi ont produit des résultats décevants. Enfin, selon lui, la période 2000 – 2020 a été marquée par la volonté de transformer notre société, de structurer notre économie et de consolider l’État. «Le Pse offre une dynamique nouvelle et suscite de l’espoir», souligne-t-il.
Charles Gaïky DIENE