“Un autre Blanc”. C’est sur ces airs d’afro-pop auxquels il a convié Angélique Kidjo, Alpha Blondy, MHD et autres stars de la musique que Salif Kéita, le virtuose de la musique africaine, tire sa révérence. Son épouse Coumba Makalou Keita a réitéré ce jeudi l’information de sa retraite qu’il avait lui-même annoncé il y a environ une semaine.
Si l’artiste à la voix d’or se détourne des chemins du studio, c’est pour se consacrer à une passion qu’il nourrit depuis des décennies : celle de militant engagé dans la lutte contre les stigmatisations faites aux albinos. Le musicien de 69 ans, lui-même albinos, a créé une fondation dédiée à la cause des personnes atteintes d’albinisme, persécutées dans plusieurs pays africains dont la Tanzanie, le Mozambique ou encore le Malawi.
Chaque année, des dizaines d’albinos africains sont victimes d’attaques, tués et amputés de leurs membres qui sont ensuite utilisés pour des rituels censés apporter richesse et chance.
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“Avec sa renommée, il est certainement utile pour attirer l’attention des médias sur les personnes atteintes d’albinisme au Mali et ailleurs dans le monde. Sa présence est donc très importante, de même que son nom. Quand il travaille sur un album, ça lui prend énormément de son temps car il écrit et compose tout seul sa musique”, a souligné son épouse.
Toutefois, le poète malien ne compte pas s’arrêter de faire la musique, l’une de ses armes fétiches pour véhiculer ses messages. Il reconnaît qu’il pourrait être encore tenté “de faire de la musique par-ci par-là”, en dépit d’un repos mérité après 50 ans de carrière.
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